Mesure prise par le gouvernement : Les camionneurs donnent à l’Etat un ultimatum de 72h
En cette période de pluies, embouteillages, dégradation des infrastructures routières font partie du lot quotidien de la population de la capitale. Pour atténuer ces problèmes, le gouvernement a pris une mesure destinée aux camions de plus de 10 tonnes. Les concernés ont haussé le ton hier…
Les camionneurs s’opposent à la mesure prise par le gouvernement, annoncée samedi dernier au Ministère du Tourisme, des Transports et de la Météorologie, portant sur «l’interdiction des véhicules de plus de 10 tonnes de circuler en ville entre 5h du matin et 21h, sauf pour ceux de la JIRAMA et les camions citernes isolés transportant des carburants». Cette décision, rappelons-le, a été prise pour freiner les dégradations des routes et fluidifier la circulation.
Un ultimatum de 72h a été lancé afin que des consensus puissent être trouvés, selon les précisions apportées, hier, à Ambohimangakely par Tinot, Président de l’Association des camionneurs.
Pour les camionneurs, ce ne sont pas eux qui créent les embouteillages dans la capitale, mais plutôt les « taxi-be ». Ils se sont également exprimés sur les problèmes d’inondation, d’éboulement en soulignant qu’il y a des axes qu’ils évitent actuellement.
Cette décision du gouvernement nuit, voire anéantit leurs activités quotidiennes. L’un d’eux a précisé que cela aura aussi des répercussions sur les approvisionnements dans la capitale. «Nous transportons des bois, des sacs de charbon… des produits que ces hauts dirigeants n’utilisent pas puisque eux, ils utilisent du gaz en bouteille. Par ailleurs, le fait de décharger les camions tard dans la nuit présente des problèmes d’insécurité tant pour les marchandises que pour les personnes».
Dadazily, un opérateur a renchéri ces propos. Il exerce dans le secteur bois et affirme qu’une telle mesure expose ses activités à des risques liés notamment à l’insécurité. «Si les camions de plus de 10 tonnes de peuvent circuler en ville entre 5h et 21h, nos activités vont mourir à petit feu », déplore-t-il.
Les camionneurs s’opposent à cette décision de l’Etat mais se disent toutefois ouverts au dialogue. Si aucun consensus n’est trouvé à l’issue du délai imparti, un mouvement de grève n’est pas à écarter.
C.R
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