Microfinance : Un vecteur de développement
Les services de Microfinance sont de plus en plus sollicités par les particuliers malgaches. Force est d’admettre que les prêts accordés par les établissements de microfinance permettent à de nombreux individus de démarrer des activités ou des projets générateurs de revenu durable.
L’Association Professionnelle des Institutions de MicroFinance (APIMF) organise depuis hier sur le parvis de l’Hôtel de Ville d’Analakely «La Semaine des IMF», une grande première dans le domaine. La microfinance est un vecteur de développement, surtout pour la population à faible revenu, se sont accordés à dire les différentes personnalités qui ont pris la parole au cours de la cérémonie d’inauguration.
L’objectif de la manifestation est de faire connaître au grand public le secteur des microfinances, les différentes institutions de microfinance et leurs différents services (crédits et épargnes) selon les précisions de Rakotoarivao Randrianiaina, PCA de l’APIMF et non moins DG de l’OTIV. Dans son allocution, il a retracé l’historique de l’Association qui regroupe aujourd’hui 27 institutions membres. Il a, par ailleurs, noté que plus de 1 000 agents ont bénéficié de formation et plus de 12.000 autres ont bénéficié d’une éducation financière. Plus d’un million d’usagers ont recours aux services de microfinance. Il y a ceux qui remplissent leurs obligations, celles de rembourser les prêts selon le calendrier établi et 2 à 5% ne respectent pas leurs engagements. Ce sont soit des opportunistes, soit des personnes de mauvaise foi ou encore victimes de circonstances comme les inondations qui ont frappé de nombreux ménages il y a quelques mois de cela. La politique doit être dissociée de la microfinance. Force est de constater qu’il y a des politiciens qui incitent au non remboursement. Pour y pallier, il importe de renforcer l’éducation financière.
Fonds National pour la Microfinance
Le défi, selon les précisions du PCA de l’APIMF, est de faire en sorte que les IMF puissent bénéficier d’une indépendance financière. Il a noté que dans certains pays, il existe un fonds national pour la microfinance tout en lançant un appel aux autorités afin que l’on accorde une importance majeure au secteur de la microfinance qui constitue un des moyens de réduire la pauvreté. Le repré- sentant du Ministère des Finances et du Budget, qui a rehaussé de sa présence cette cérémonie, a réitéré l’engagement de l’Etat Malagasy à développer le secteur de la finance exclusive. L’Etat, selon ses dires, accorde une importance majeure à l’amélioration de l’accès de la population aux services de finance d’une part, mais également à la qualité et de la diversité des offres afin de répondre aux besoins financiers ses secteurs porteurs. Il n’a pas manqué de souligner que la stratégie nationale de la finance inclusive a été éla- borée afin de répondre aux besoins de la demande.
La mise en place d’un service financier de proximité viable et durable aide une frange non négligeable de la population, qui n’a pas forcément accès au système financier classique, à améliorer son revenu et à réduire ainsi sa vulnérabilité. Ce responsable estime que l’événement organisé par l’Association Professionnelle des Institutions de Microfinance arrive ainsi à point nommé.
Outre les stands d’expositions, des conférences figurent au programme de cette manifestation qui se poursuivra jusqu’à demain sur le parvis de l’Hôtel de Ville d’Analakely Antananarivo.
C.R
Imprimer
