Le gel des permis miniers depuis 12 ans cause des préjudices au secteur, a indiqué Willy Ranjatoelina, porte-parole du secteur minier. Les exportations de plusieurs substances minières sont également suspendues depuis 2021.
« Les deux décisions arbitraires de l’administration ont entrainé une perte d’opportunités économiques considérables et irréversibles tant chez les opérateurs miniers, que pour Madagascar », indique une déclaration conjointe des groupements professionnels réunissant la chambre des mines, la Fedmines, la fédération des opérateurs miniers de Madagascar et le syndicat professionnel minier de Madagascar.
Le secteur minier malgache contribue pourtant à l’économie du pays. Selon les dernières statistiques officielles disponibles, l’industrie minière a généré 1.147 milliards Ariary d’impôts payés à l’Etat de 2011 à 2018 avec 27.000 emplois indirects et induits en 2018, sans compter les différentes retombées sociales et économiques sur les communautés. Les différents groupements professionnels du secteur sont disposés à travailler avec l’Etat pour rétablir la confiance et discuter des orientations stratégiques pour relancer le secteur d’une part ; restaurer la bonne gouvernance du secteur extractif et définir ensemble la politique minière de l’Etat.
Par ailleurs, les groupements professionnels soutiennent que le futur ministre des mines et des ressources stratégiques devrait être une personne dotée d’une excellente compréhension des enjeux et des problématiques du secteur extractif, en plus d’être ouverte au dialogue et à l’écoute des opérateurs du secteur. «Il devra être à même de trouver des solutions rapides et efficaces aux différents maux qui minent le secteur», a conclu Willy Ranjatoelina.
C.R
Imprimer
