Le plan multisectoriel d’urgence est tant attendu des opérateurs du secteur privé comme des partenaires internationaux de Madagascar. En l’absence de ce plan, les acteurs économiques ne peuvent prendre de décisions fermes dans le cadre de la relance de notre économie nationale.
Le Plan Multisectoriel d’Urgence (PMU) a été le sujet qui a interpellé les sénateurs hier lors du face à face qu’ils ont eu avec Lantosoa Rakotomalala Ministre de l’Industrie du Commerce et de l’Artisanat (MICA) et Lucien Ranarivelo Ministre de l’Agriculture de l’Elevage et de la Pêche (MAEP). Depuis le Palais d’Anosikely, la MICA a souligné devant les parlementaires que le Plan de Mitigation débattu au sein de la classe économique et politique n’était qu’un document d’étude qui a permis de dialoguer avec les opérateurs économiques d’une part mais aussi avec les partenaires techniques et financiers (PTF) d’autre part. Un dialogue qui s’avérait nécessaire vu que le plan d’urgence cadrée sur la crise sanitaire du Covid-19 n’avait pas son volet économique selon ses dires. Ce qui a par conséquent amené le gouvernement à élaborer le Plan Multisectoriel d’Urgence qui intégrera le plan de relance dans le cadre de la riposte à la pandémie du coronavirus. Toutefois, la Ministre Lantosoa Rakotomalala n’a donné ni des détails, ni calendrier concernant ce plan toujours en gestation auprès du gouvernement.
SPM : un rôle régulateur
Interrogé par le Président du Sénat au sujet de la société d’approvisionnement State Procurement Madagascar (SPM), la MICA a souligné que cette société avait un rôle de régulation des prix à la consommation. Elle a voulu effacer la crainte des Sénateurs sur l’éventualité d’une concurrence Etat / secteur privé en soulignant que seuls les secteurs stratégiques sont concernés par la SPM. « Cette société peut coordonner ses actions avec le secteur privé et n’a pas de vocation à marginaliser le secteur privé » a insisté Lantosoa Rakotomalala.
Tsena Mora : un projet présidentiel
Le financement et la coordination des actions concernant le Tsena Mora n’a pas échappé aux sénateurs lors de ce face à face. Selon les explications de la Ministre de l’Industrie du Commerce et de l’Artisanat, cet appui aux couches vulnérables est un projet émanant de la Présidence de la République. Un projet qui est présenté sous forme d’une subvention de l’Etat avec un système de revolving selon ses termes. La MICA qui a souligné que les fonds récoltés sont d’ailleurs réutilisés en termes d’approvisionnement.
Marc A.
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