MOE-UE : Pour la définition claire du principe de la majorité à l’Assemblée Nationale
La mission d’observation électorale de l’Union Européenne a présenté, hier, à l’hôtel Ibis d’Ankorondrano, son rapport final sur le premier tour des Présidentielles du 25 octobre 2013 et sur le second tour jumelé aux législatives du 20 décembre 2013.
Sur invitation du gouvernement malgache, l’Union Européenne a déployé une mission d’observation composée d’une centaine d’observateurs, ressortissants de 27 des 28 États membres de cette instance internationale.
31 recommandations ont été mentionnées dans ce rapport, dans le but de contribuer à l’amélioration des processus électoraux à venir.
D’après les explications de Sandrine Martins Espinoza, chef adjointe de la MOE-UE, ces recommandations concernent plusieurs points dont le cadre institutionnel et juridique, l’organisation des partis politiques, le financement des partis politiques et de la campagne électorale, l’enregistrement des électeurs, l’administration et l’opération électorale, la transparence et la traçabilité des résultats, l’environnement des médias.
Cette mission prévoit, entre autres, la révision substantielle du cadre juridique électoral afin de combler les vides juridiques et corriger les incohérences en matière de contrôle et le plafonnement des dépenses électorales, la définition des infractions en période de campagne électorale. La MOE-UE veut également la définition claire du principe de la majorité à l’Assemblée Nationale.
Madagascar a signé des traités juridiques internationaux et s’est engagée à garantir la parité. En sus de la sous-représentation de la femme dans la vie politique, la mission n’a pas constaté de disposition légale prévoyant des mesures de correction et d’encouragement à la participation féminine. La mission propose ainsi la mise en place de quota dans la constitution des dossiers de candidature aux élections nationales et territoriales.
La mission a fait remarquer que les médias malgaches ont largement couvert la période électorale. Aucune entrave n’a été faite à la liberté de la presse. Par ailleurs, Sandrine Martins Espinoza a loué le civisme des électeurs malgaches qui se sont rendus aux urnes dans le calme, hormis quelques incidents.
Elle a souligné que les élections présidentielles et législatives de 2013 marquent une étape importante du processus de sortie de crise malgache.
En ce qui concerne les prochains scrutins, dont les législatives à refaire ainsi que les communales, rien n’est encore sûr quant au retour de la mission d’observation de l’Union Européenne. Elle attend l’invitation du gouvernement malgache à ces occasions.
Vola R
