Perte de salaire, licenciement, basculement dans l’informel, voire dans la pauvreté.constituent autant d’impacts de la crise sanitaire sur les travailleurs. « Pour cette nouvelle année, nous espérons que le gouvernement déploiera les efforts pour trouver des ressources et les mobiliser pour financer différents projets, au profit des travailleurs» s’est exprimé Rémi Botoudi Henri, secrétaire général de la SEKRIMA et non moins coordonnateur de la Confédération des Travailleurs de Madagascar.
«Tel que nous l’avons déjà souligné durant le confinement, il est important de mettre en place un fonds commun de développement pour faire face à la relance. Ce fonds permettra entre autres de renforcer la protection sociale. La santé et la sécurité au travail devrontt aussi être améliorées (…) » a-t-il enchaîné. La SEKRIMA met l’accent sur la nécessité de mettre en œuvre les quatre axes essentiels répondant aux normes internationales du travail : stimuler l’économie et l’emploi ; soutenir les entreprises, les emplois et les revenus ; protéger les travailleurs sur les lieux de travail ; instaurer un dialogue social pour trouver des solutions.
Rémi Botoudi Henri insiste également sur la révision du Code de Travail. «Des propositions ont déjà été émises au ministère de tutelle» annonce-t-il. Il a par ailleurs mis en exergue l’importance de l’allocation de chômage qui n’existe pas encore à Madagascar. L’an dernier, Coffi Agossou, représentant de l’Organisation International du Travail pour Madagascar avait indiqué que «l’OIT à Madagascar est disponible pour appuyer la CNaPS et les partenaires sociaux à développer système de sécurité social efficace, durable, qui comprendra l’assurance maladie et l’assurance chômage.
« Certains employeurs ont profité de la situation sanitaire pour licencier illégalement des travailleurs ou modifier le contrat de travail » dénonce le SG de la SEKRIMA. C’est pour protéger les travailleurs que des syndicats doivent être mis en place dans les sociétés. Un autre fait a été relevé : «de nombreux districts n’ont pas d’inspecteurs du travail ». Il lance ainsi un appel pour que des mesures soient prises par l’Etat.
Claudia R.
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