Narson Rafidimanana : « Il ne faut pas prendre en otage l’économie du pays… »
«Il ne faut pas prendre en otage la population. Il ne faut pas prendre en otage l’économie du pays». C’est en ces termes que s’est exprimé le ministre de l’Industrie et du Développement du Secteur Privé Narson Rafidimanana qui assure l’intérim du ministre du Tourisme, du Transport et de la Météorologie.
Son message principal, en marge de la cérémonie d’ouverture de la Conférence sur la Politique Industrielle, qui s’est tenue à l’Hôtel Ibis, était un appel au dialogue. En prenant l’exemple sur le Syndicat des Industries de Madagascar, il a indiqué qu’il est possible de tendre la main et de dialoguer avec l’Etat. Des techniciens en provenance de Maurice auraient dû assister à cet événement qui s’est tenu dans la Capitale, mais de peur de ne pas pouvoir rentrer chez eux, par la suite, ils se sont abstenus de faire le déplacement, a confié le ministre.
L’arrivée récente des deux ATR et, prochainement, celle du Boeing, devraient permettre de mettre fin aux retards de vol et aux annulations de vol, fréquents au niveau de la compagnie. Cela devra permettre à la compagnie de redécoller. Quoique cette grève nuit non seulement aux usagers, mais également à la compagnie dans laquelle l’Etat est actionnaire majoritaire. Il ne faut pas oublier, d’après Narson Rafidimanana, que nous sommes au début de la haute saison et que les journées de grève entraînent une perte de 500.000 USD par jour.
Pour éviter que la prise d’otage ne perdure, une note de réquisition de l’ensemble du personnel d’Air Madagascar a été publiée hier.
Incident sur incident
L’on apprend toutefois que les employés grévistes ont fait fi de cette réquisition. Aucune liaison n’a pu être assurée hier. Les usagers victimes se multiplient.
L’évacuation sanitaire d’un nourrisson, de Mahajanga vers La Réunion, prévue pour samedi dernier, a été reportée à plusieurs reprises. Il n’y avait d’autre solution que d’emprunter la voie terrestre pour rallier Antananarivo et, ensuite, prendre un vol d’une autre compagnie pour La Réunion.
Mardi dernier, comme nous l’avions rapporté hier dans nos colonnes, les passagers du vol d’Air Mauritius, dont un patient en convalescence, ont été confinés pendant deux heures d’affilée dans l’appareil, les agents au sol ayant refusé de déployer la passerelle d’accès permettant aux passagers de débarquer. En effet, Air Madagascar assiste techniquement toutes les compagnies desservant les aéroports de Madagascar. A bord de cet avion, il y avait le DG d’Air Mauritius et les CEO (Chief Executive Officer) des autres compagnies aériennes des îles sœurs. Une situation qui menace la haute saison et qui ternit l’image du pays, alors que la signature de l’Alliance Vanille est prévue pour ce jour
C.R
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