Le programme FEC ou Facilité Élargie de Crédit ainsi que le programme de réformes au niveau de la Banky Foiben’i Madagasikara ont été au centre des discussions entre le nouveau représentant résident du FMI Marc Gérard et le gouverneur de la BFM Alain H. Rasolofondraibe le 24 août dernier. Le nouveau représentant du FMI continue en effet sa visite de courtoise auprès des autorités monétaires.
Dans le cadre du programme de Facilité Élargie de Crédit, la Banky Foiben’i Madagasikara en tant que Président du Comité Technique de Suivi du Programme de Réformes, est l’interlocuteur privilégié dans les négociations avec le Fonds Monétaire International. Elle est également l’Autorité Monétaire en charge de la gestion de la politique monétaire et de change en plus de ses missions de garante de la stabilité financière. Pour Madagascar, la FEC soutient un programme économique à moyen terme que le Gouvernement lui même a défini et dont il est le seul commanditaire. Les objectifs sont triples : rétablir la stabilité et la viabilité macro-économiques, favoriser une croissance vigou- reuse et durable et réduire la pauvreté.
Les échanges qui ont eu lieu entre le nouveau représentant résident du FMI et le gouverneur de la Banky Foiben’i Madagasikara se sont articulés sur le programme FEC ainsi que sur le programme de réformes au niveau de BFM. Nul besoin de rappeler qu’une mission du Fonds Monétaire International est prévue au mois de septembre dans le cadre de la 4ème revue du programme FEC.
Programmes de réformes
La BFM est un acteur de premier plan dans la réalisation et le suivi des réformes. Sur le plan macroéconomique, une croissance continue a été enregistrée. Les efforts déployés par le pays pour consolider la stabilité macroéconomique et réaliser une croissance soutenue et durable ont donné des résultats tangibles avec une base solide. En effet, entre les périodes 2010-2013 et 2014-2018 la croissance économique du pays est passée de 0% à 4%.
L’inflation se situe actuellement à 7,7%. Pour que l’inflation puisse être maîtrisée et maintenue à un chiffre constant, une réforme sur les instruments de politique monétaire est entreprise pour une meilleure régulation de la liquidité bancaire. Le projet « pension livrée » consiste à définir un cadre juridique et à mettre en place une plateforme informatique visant à sécuriser les transactions entre les banques commerciales par un mécanisme de garantie.
Des réformes ont également été mises en œuvre au sein de la BFM. Il en est ainsi de la réforme pour la bonne gouvernance avec comme axes principaux l’indépendance, la redevabilité et la transparence.
Pour ce qui est du marché interbancaire de devises (MID), la réforme vise une plus grande efficacité du marché. La consolidation des réserves officielles de devises est considérable, tout comme la contribution de la BFM à la stabilité financière et à la solidité du système financier. Plusieurs chantiers visant la facilité d’accès aux crédits sont en cours. Dans le cadre de la modernisation des infrastructures financières, la nouvelle loi sur la stratégie nationale de paiement et le projet d’interopérabilité des moyens de paiement comptent parmi les avancées significatives du programme au niveau de la BFM (acceptation des cartes bancaires sur tous les distributeurs de billets de banque). La majorité de ces réformes au niveau de la BFM est menée avec l’assistance technique du FMI.
C.R
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