Les prix à la pompe ont été l’un des sujets abordés au cours de la rencontre du ministre de l’énergie et des hydrocarbures Andry Ramaroson et du Groupement des Pétroliers de Madagascar le 16 février dernier. «Nous sommes au stade d’âpres négociations, mais nous parviendrons à trouver des solutions », s’est exprimé le ministre à l’issue de cet entretien. Les pétroliers souhaitent en effet réviser les prix du carburant à la hausse, alors que l’Etat désire maintenir les prix actuels compte-tenu du pouvoir d’achat de la population qui subit l’impact de la crise sanitaire.
La dernière révision des prix à la pompe remonte en juin 2019. Malgré les fluctuations du prix du baril sur le marché mondial, aucune révision à la hausse n’a été appliquée à Madagascar. Le blocage des prix a entraîné un gap entre les prix calculés et les prix appliqués à la pompe, générant des passifs envers les pétroliers. Selon les explications du ministre, l’Etat et les pétroliers ne s’entendent pas sur le montant du passif. Un des engagements de l’Etat envers le FMI est que le montant des passifs n’excède pas les 300 milliards d’Ariary. «Les pétroliers estiment que ce montant est dépassé. Mais nous pouvons négocier, les pétroliers doivent aussi une certaine somme à l’Etat », a indiqué le ministre. Il a par ailleurs annoncé la tenue d’un audit qui servira de base pour une nouvelle structure des prix. Le ministre a souligné que, pour l’instant, l’Etat n’entend pas réviser à la hausse les prix à la pompe.
C.R
