Madagascar doit continuer à croître, à satisfaire la demande de la population. Telles sont entre autres les attentes de la délégation de l’Union Européenne.
Suite à l’aboutissement de l’élection présidentielle à Madagascar, la délégation de l’Union Européenne s’attend à une stabilité. Madagascar peut se développer s’il y a la paix, la prospérité et l’harmonie au sein de la population. Des efforts doivent également être concédés par les dirigeants pour faire face au défi développement du pays. Telle est la réaction de l’Ambassadeur et chef de délégation de l’Union Européenne à Madagascar SEM Giovanni Di Girolamo, interrogé sur leurs attentes par rapport au nouveau régime présidé par Andry Nirina Rajoelina. Et de poursuivre que Madagascar doit continuer à croître, à satisfaire la demande de la population.
L’Ambassadeur a également mis en accent particulier l’aspect environnemental en insistant sur la nécessité de protéger les ressources naturelles. Force est en effet de constater que la biodiversité de Madagascar, unique en son genre, est menacée par des séries de risques, pour ne citer que les feux de brousse ou encore l’exploitation non soutenable de ces ressources. Une bonne gestion des ressources naturelles est ainsi de mise.
Une fois de plus, SEM Giovanni Di Girolamo a précisé que l’Union Européenne est aux côtés de Madagascar dans cette nouvelle étape importante pour le pays. A maintes reprises, il a fait part de la neutralité de l’Union Européenne. «On travaillera avec le candidat qui sera élu. Le prochain gouvernement doit respecter les valeurs démocratiques et les droits de l’homme», avait-il annoncé avant même la publication des résultats. L’Union Européenne souhaite en effet accompagner Madagascar dans son processus de développement et espère que cette année 2019 sera une année d’avancées concrètes.
Leçon de démocratie
En marge de la cérémonie de remise de dons aux organisations de la société civile, l’Ambassadeur et chef de délégation de l’Union Européenne a fait noter que si des pays ont connu des élections controversées, Madagascar a fait un grand pas en avant et a su gérer un processus complexe si son passé a été marqué par des crises cycliques.
Selon ses dires, toutes les institutions du pays ont joué leur rôle, à commencer par le Président de la République qui a démissionné pour devenir candidat, le Président par intérim qui a exécuté ses tâches de façon honnête. Pour sa part, le gouvernement d’union nationale a su assurer la continuité institutionnelle grâce au PM. La CENI a déployé des efforts considérables pour gérer une élection dans un pays avec des défis infrastructures importantes et sans oublier la HCC qui a su gérer comme il se doit la partie finale du processus.
Notre interlocuteur a rappelé au passage que les deux candidats se sont serrés la main avant et après la proclamation des résultats officiels par la HCC. Le fait que le candidat Marc Ravalomanana ait reconnu sa défaite est un geste honorable, souligne l’Ambassadeur qui estime que la tension politique est en train de s’atténuer dans la grande île et Madagascar a donné une leçon de démocratie.
Claudia R.
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