Nouvelle grève Ambatovy : réduit ses activités
Les mouvements de grève n’ont jamais été aussi multiples qu’au cours de ces dernières années. Il en est ainsi de la grève du personnel du Projet Ambatovy. Il y a quelques jours, un terrain d’entente avait été trouvé. Qu’en est-il aujourd’hui ?
La grève des membres du personnel d’Ambatovy, initiée depuis le 13 Avril 2015 sur son site de Toamasina n’est pas bon signe pour l’économie nationale et également pour la compagnie d’extraction et de production de Nickel. Ajouté à ce fait, la chute des prix de ce métal sur les marchés internationaux n’arrange pas la compagnie minière malgache.
En effet, des mesures visant à réduire ses coûts de production auraient été décidées à Ambatovy en vue de mettre à exécution un plan d’économie. D’après des sources informées, il s’agira de geler tout recrutement au sein de la compagnie ou aussi de réduire le nombre de véhicules qu’elle utilise. Cette mesure n’inclurait pas pour l’instant des licenciements économiques, mais cela peut survenir à tout moment si la situation à Ambatovy persiste et si les prix continuent à chuter. Cette mesure extrême est habituelle dans d’autres pays.
D’après des sources informées, la chute du prix du Nickel de près de 40 % de ce qui était prévu au titre de cette année 2015 n’aurait pas arrangé Ambatovy, cela accompagné du manque à gagner de près de 20 millions de USD, suite aux 16 jours de grève à Moramanga. Un manque à gagner qui risque de s’élever davantage avec cette grève qui a pris forme cette fois à son usine de Toamasina.
En ce qui concerne cette grève proprement dite, près de 200 grévistes ont bloqué l’accès vers l’usine hier mais ils ont été dispersés par les forces de l’ordre. Dans son communiqué officiel du 13 Avril 2015, les dirigeants d’Ambatovy annoncent leur volonté de poursuivre le dialogue tout en précisant qu’ils déplorent la situation qui va à l’encontre du dialogue social engagé depuis le début de ce mois d’Avril.
Rappelons que la compagnie Ambatovy et ses sous traitants emploient plus de 8.000 personnes sur son site de Toamasina. Le nombre de grévistes enregistré est de 200 environ et ils sont appuyés par des syndicalistes.
Marc A.
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