Nouvelles technologies : 3.000 emplois peuvent être créés à court terme
Le chiffre officiel du chômage est inconnu à Madagascar, mais on peut l’envisager autour de 20 à 30% de la population active. La fermeture des usines de zone franche lors de la crise de 2009 y est pour beaucoup. Mais d’autres voies sont ouvertes…
Face au chômage grandissant qui sévit dans le pays, il semble qu’un secteur pourrait résoudre le problème : celui des Nouvelles technologies. D’après Jean-Luc Rajaona, président de GOTICOM, le secteur des Nouvelles technologies peut réellement créer 2 000 à 3 000 emplois à court terme et ce, en une année, si le pays le veuille bien. Il a souligné que plusieurs entreprises œuvrant dans ce domaine-là ont déjà prospecté dans le pays et sont intéressés à s’implanter à Madagascar. A long terme, ce secteur pourrait en effet créer plusieurs dizaines de milliers d’emplois pour Madagascar si, comme le cite Jean-Luc Rajaona, le gouvernement malagasy arrive à encourager ces entreprises à investir dans le pays.
75% des jeunes de Madagascar sont au chômage ou encore sous-employés dans des entreprises. Toutefois, ceux qui travaillent dans les call-centers semblent bien aisés et durant la crise, ce fut le seul filet de sécurité en termes d’emplois à Madagascar. Call-centers, BPO et tout type d’externalisation sont tous des opportunités pour les jeunes à Madagascar. D’après le président du GOTICOM Jean-Luc Rajaona, les nouveaux diplômés de Madagascar travaillent presque dans ce secteur car c’est le seul à recruter en ce moment. L’intérêt d’inciter ces entreprises à s’installer dans le pays reste une priorité pour l’Etat malagasy.
Madagascar est très compétitive en termes de main-d’œuvre car les concurrents de la Grande île sont les pays du Maghreb comme la Tunisie et le Maroc. Il y a l’île Maurice et le Sénégal. En termes d’investissement, c’est un secteur à moindre coût car si les projets miniers comme Ambatovy ont dû mobiliser 7 milliards de dollars pour créer près 9 000 emplois, les call-centers n’auront besoin que de 2 à 3 millions d’euros pour créer 3 000 emplois.
Tous les avantages sont dans le camp de Madagascar, mais c’est au tour de l’Etat malagasy de présenter des incitations afin que ces entreprises s’installent à Madagascar afin de mettre fin au chômage.
C.Ramah
