Nouvelles têtes et reconduction : Les enjeux
La formation du nouveau gouvernement est le grand enjeu de l’heure. On comprend le souci des mouvances et des partis : celui de placer des ministres, ou encore celui de voir la reconduction de certains d’entre eux. Notamment ceux et celles qui étaient proches du Président et qui ont fait leurs preuves. Faits et analyse.
Le précédent gouvernement n’a pas chômé dans l’ensemble. Quelques ministères n’ont pas de résultats tangibles. Les raisons sont diverses. On ne parlera ni de l’Industrie ni de l’Elevage, et encore moins de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle. Oui les motifs sont légions. Peut-être d’ordre matériel ou budgétaire. Voire humain. Ces bilans mitigés dépendent moins de la vision que de la compétence.
Quant aux autres ministères, ils ont peut-être pu arracher au bout de ces 8 mois un bilan correct, compte tenu des aléas et des contraintes en matière de financement. C’est le cas des ministères clés comme les Equipements et l’Aménagement, les Travaux Publics, l’Intérieur, la Pêche, la Population, l’Environnement, les Transports, les Ressources stratégiques, l’Economie, les Finances et le Budget, l’Education, la Fonction publique, le Secrétariat d’Etat chargé de la Gendarmerie nationale et le Secrétariat d’Etat chargé de la Sécurité publique, la Défense nationale, la Justice. « Last but not least », surtout l’Enseignement supérieur et la Recherche scientifique. Ce qui s’est passé dans ce ministère de l’Enseignement supérieur pendant ces 8 mois de gouvernement, a montré que, d’une manière générale, un ministère géré par une femme s’en est sorti plutôt bien.
C’est à raison que toutes les associations féminines se sont mises d’accord pour demander au président de la République de nommer des femmes au sein du nouveau Gouvernement. Je cite : « La paix, le développement et la démocratie durables se construisent aussi au niveau du Gouvernement. Les organisations soussignées exhortent les entités politiques qui proposent des listes de ministres potentiels au président de la République à présenter des listes où les femmes occuperont une place substantielle. Elles exhortent de même le président Hery Rajaonarimampianina, le moment venu, à nommer un Gouvernement dont la moitié des membres seront des femmes. La nation ne manque pas de femmes dignes de la fonction de ministre ». Politique du genre dites-vous ? La première Dame est en train de donner l’exemple par ses actions sur le terrain.
Cela dit, le nouveau gouvernement sera confronté à des enjeux de taille. Pourquoi ? Le président de la République a mis la barre très haut. Et seuls les ministres qui ont montré ce dont ils (elles) sont capables en termes de décision et de volonté, peuvent rebondir. Cela concerne les ministres qui étaient dans le gouvernement démissionnaire. Et selon les analystes, par rapport à ces enjeux, le président de la République devrait s’appuyer sur des ministres proches de lui, de sa vision. Les secteurs clés feront l’objet d’une attention particulière. C’est le cas des Equipements et de l’Aménagement, de l’Education, des Finances publiques, de la sécurité, de la Défense nationale, de la Gendarmerie et de la Sécurité, de l’Intérieur, de l’Industrie, de l’Economie, de l’Environnement, des Affaires Etrangères, de la Justice, des Transports et autre Tourisme.
Cela concerne surtout, oui surtout, l’Enseignement Supérieur. Ce secteur sensible et socialement stratégique ne peut être confié qu’à une personne en qui le président de la République fait confiance. Ce fut le cas, d’ailleurs, pour le premier Gouvernement.
D’une manière générale, les « ministrables » ou « reconduisables », de l’avis des analystes, sont justement ceux ou celles qui ont prouvé dans le passé récent ou non, par leur travail et par leur cursus (d’un régime à l’autre) que, en sus de leurs compétences techniques, ils (elles) pensent mériter cette confiance. Et cette reconduction…
Marc A.
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