Si en majorité les observateurs internationaux étaient unanimes dans leur constat, ceux de l’OIF, de la SADC et de l’UE ont tout de même soulevé la transparence du financement de la campagne électorale.
Les Missions d’observation électorales dépêchées à Madagascar dans le cadre de l’élection du 07 novembre dernier ont été tous presque unanimes. L’élection s’est déroulée dans un climat calme et apaisé et le peuple a pu s’exprimer démocratiquement, tels sont les termes des observateurs internationaux, notamment la mission d’observation de l’union européenne, de la SADC, de l’Union Africaine et de l’OIF. Les observateurs lancent un appel aux politiciens d’écouter les messages forts envoyés par le peuple malgache lors de cette élection. «Le peuple a voté dans le calme et c’est un message fort qu’il a envoyé. Il faut écouter ce message», a soutenu le chef de délégation de l’observation européenne Cristian Preda.
Toutefois, ces observateurs internationaux ont révélés quelques irrégularités durant la procédure électorale mais qu’ils ont qualifiées de minimes. «Ces irrégularités n’auront pas d’impact sur le résultat de l’élection», a soutenu le chef de la mission d’observation électorale de l’union européenne à Madagascar, Preda. Les listes électorales et le financement de campagne ont été les plus évoqués par ces observateurs internationaux. «La MOE UE a constaté un caractère désordonné du processus d’identification des électeurs sur les listes électorales disponibles à l’extérieur des bureaux de vote et la distribution des cartes d’électeurs de «dernière minute». Ces éléments ont eu des répercussions durant le scrutin», a constaté la mission européenne le jour du scrutin.
Les différentes missions ont également émis des observations quand au plafonnement du financement de campagne. «La campagne électorale a été marquée par l’absence de plafonnement des dépenses de campagne entrainant des disparités de moyens financiers visibles entre les trois derniers ex-présidents et les autres candidats. Cette période, calme en province, plus agitée dans la capitale, a aussi été caractérisée par l’absence de sanctions de la part des autorités chargées de contrôler les abus, malgré les dénonciations publiques et les inquiétudes relevées par le «Collectif des candidats contestataires» et Transparency International», a soutenu l’UE.
Concernant le problème des listes électorales, la SADC a recommandé un amendement de la loi électorale pour permettre aux citoyens de s’inscrire et d’y vérifier leurs noms tout au long de l’année. «Le gouvernement et la CENI sont instamment priés de modifier la loi afin de permettre l’inscription continue des électeurs en permettant que cela soit faite tout au long de l’année, sous réserve de l’obligation de suspendre le processus à l’approche des périodes électorales», recommande la SADC.
Velo Ghislain
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