Or rose : Un plan d’action pour la relance de la filière crevettière
L’industrie crevettière est en déclin. Toutefois Madagascar possède désormais un plan d’action, qui fournit au secteur de la pêche crevettière un cadre pour évoluer vers la durabilité.
Si la production crevettière était de 9000 tonnes en 2002, elle n’était plus que de 3800 tonnes en 2012. Depuis 2002, la capacité de la pêche industrielle a diminué de plus de 40% et le secteur artisanal a complètement disparu.
L’élaboration d’un document de base qui permettra de mettre à jour les différentes données scientifiques et statistiques sur la filière crevettière est une condition sine qua non pour mieux gérer la pêcherie crevettière et l’ajuster aux contextes économiques, écologiques et sociaux actuels. C’est pourquoi, un atelier a été organisé récemment par le ministère des Ressources Halieutiques et de la Pêche MRHP, le Groupement des Aquaculteurs et Pêcheurs de Crevette de Madagascar GAPCM et le WWF. Un plan d’action qui permettra à l’industrie crevettière Malagasy d’avancer vers l’atteinte des normes MSC, reconnues à l’échelle mondiale, a été approuvé à l’issue de cet atelier auquel les représentants de différents ministères, d’ONG, d’associations de la pêche traditionnelle, des institutions scientifiques et du Marine Stewardship Council (MSC) ont pris part.
Marine Stewardship Council
Selon une publication du WWF, le MSC est le plus important programme de certification et de label environnemental au monde pour des produits de la mer durables. Pour être certifié, une pêcherie doit se conformer à un large éventail de normes relatives à la pérennité des stocks de poissons, la minimisation des impacts environnementaux et la gestion efficace. Pour accéder à la certification MSC, le Ministère de tutelle et tous les partenaires identifiés dans le plan d’action devront, non seulement, évaluer la taille actuelle du stock de crevettes et trouver des moyens pour suivre la taille de la population mais aussi améliorer les informations recueillies pour faciliter la prise de décisions. Cela inclut la révision du système de suivi de la pêche crevettière traditionnelle, les données collectées à bord des navires de pêche et l’amélioration de la cartographie des activités de pêche. Il est également indispensable d’établir un système de cogestion permettant de prendre des mesures de gestion appropriées avec les informations disponibles, et d’élaborer une stratégie pour la gestion du secteur de la pêche traditionnelle.
Le MRHP, le GAPCM et le WWF se sont engagés à soutenir la mise en œuvre de ce plan d’action qui a été validé par toutes les parties prenantes. En œuvrant ensemble pour l’application de ce « Fisheries Improvement Project » FIP, tous les partenaires espèrent apporter une solution à la crise de l’industrie crevettière et redonner à la pêcherie crevettière sa vitalité économique, tout en garantissant des pratiques durables et la sécurité alimentaire pour les communautés locales, précise le WWF.
Recueillis par C.R
