La journée mondiale des pharmaciens a été célébrée samedi dernier au Panorama d’Andrainarivo, au cours de laquelle le Dr Tantely Rakotomalala, président de l’ordre national des pharmaciens, a rappelé le danger que représente le commerce illicite de médicaments. « Les médicaments ne sont pas des marchandises d’alimentation générale que l’on peut vendre à profit, sans tenir compte de la santé des consommateurs », s’est-il insurgé en invitant de nouveau tout un chacun à combattre les ventes illicites de médicaments.
Des propos repris par le Pr Zely Arivelo Randriamanatany, ministre de la santé publique, qui a d’ailleurs fait savoir que des actions sont menées par son département afin de mettre fin ces pratiques. Toutefois, il estime nécessaire de «sensibiliser les usagers et de les amener à acheter uniquement auprès des officines et des dépôts de médicaments agréés».
La journée mondiale des pharmaciens a été axée cette année sur le thème de « Pharmacie : la confiance au quotidien au service de votre santé ». Le ministre a souligné que « les pharmaciens jouent un rôle prépondérant dans le système de la santé, car ils constituent un maillon servant de vérificateurs du bon usage des médicaments auprès des populations ». La politique pharmaceutique nationale porte sur l’accès de la population malgache aux médicaments et intrants de santé suffisants, disponibles de façon pérenne et utilisés rationnellement pour son bien-être et sa santé. Cette politique rime avec le velirano 5 «santé pour tous et à tout âge» du président de la République.
Par ailleurs, cette journée mondiale a été une occasion d’aborder les conditions de travail des pharmaciens de Madagascar. A l’instar des médecins, les pharmaciens ont beaucoup contribué aux actions de lutte contre la pandémie de Covid-19.Afin de mettre à jour leurs connaissances et compétences, ils bénéficient de programmes de formation continue. Cependant, l’effectif des pharmaciens à Madagascar est encore loin de correspondre aux normes requises par l’OMS, notamment, dans le secteur public. C’est pour y remédier que le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, avec le concours des partenaires techniques et financiers, avait approuvé en 2006 l’ouverture de la formation des pharmaciens à l’université d’Antananarivo. Cependant, seuls 14% des pharmaciens diplômés choisissent d’exercer dans le secteur public. « Il importe de combler ce vide », a rappelé le doyen de la faculté de médecine.
C.R
