Les centres d’appareillage tiennent une place prépondérante dans la vie des personnes à mobilité réduite et autres handicapés moteurs ou physiques. Les orthoprothésistes sont alors très sollicités à venir en aide à ces individus pour améliorer leurs conditions de vie quotidienne.
Une centaine d’orthoprothésistes exercent à Madagascar et sont confrontés à divers obstacles. Il en est ainsi du manque de matériel et d’équipement dans les centres d’appareillages, d’où l’appel lancé hier par l’Association des Techniciens Orthoprothésistes (ATOM) lors de l’ouverture de leur huitième congrès. La nécessité de renforcer la formation a également été évoquée par Norbert Timon Randrianasolo, président de l’ATOM pour leur permettre d’améliorer leur efficacité. «Lorsqu’une personne ayant un handicap bénéficie comme il se doit de la réadaptation qu’il lui faut, il peut pleinement participer aux activités de développement du pays». Par ailleurs, le secteur n’est pas suffisamment connu.
Nombreux sont les orthoprothésistes qui travaillent au niveau des centres hospitaliers gérés par le ministère de la Santé Publique et occupent des postes ne correspondant pas à leur fonction, comme celui d’infirmier généraliste par exemple. Il importe ainsi de revaloriser leur fonction.
Les appareils orthopédiques sont requis pour la réadaptation des personnes ayant un handicap physique qui peut être congénital ou issu de diverses séquelles de pathologies. Le prix varie de 5.000 Ariary comme la semelle orthopédique à 600.000 Ariary pour les grands appareillages. Différentes prothèses sont exposées au cours du huitième congrès de l’ATOM axé sur le thème «Accès équitable aux services de réadaptation à Madagascar». Cette association, notons-le, rassemble tous les orthoprothésistes de Madagascar dans un cadre d’échange, d’assistance mutuelle et d’épanouissement. Elle œuvre pour la réadaptation fonctionnelle de toutes les personnes en situation de handicap à Madagascar et contribue à la promotion et la recherche de nouvelles technologies adaptées aux réalités malagasy. A noter que l’ATOM bénéficie du financement du fonds commun multi-bailleurs d’appui à la société civile.
Claudia R.
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