Pacte social de développement et pacte de stabilité
Partenariat Public/Privé. Programme National de Développement. Nouvelle Politique foncière. Nouvelle Stratégie de lutte contre la corruption. Stratégie nouvelle pour lutter contre l’insécurité… Le régime fait flèche de tout bois pour sortir le pays de la pauvreté. Cela prend du temps. Cela a pris du temps, car la lutte pour l’éradication de la pauvreté a commencé depuis les années 90. 20 années après, le résultat est nul. Madagascar est classée parmi les 5 bons derniers.
Les régimes qui se sont succédé ont échoué. 90% des Malgaches sont pauvres. Ils vivent en-dessous du seuil de l’acceptable.
La question se pose : avons-nous des hommes et des femmes qu’il faut ? Avons-nous un réel génie national, capable de prendre en main la destinée du pays ? Ce piètre bilan semble pointer du doigt les dirigeants qui se sont relayés au pouvoir. Mais pas seulement eux, les experts et organismes internationaux qui nous ont encadrés, donnés des leçons pendant ces années. En imposant des conditionnalités, voire, des modèles de développement économiques et sociaux.
Mais tout le monde est aussi responsable dans son domaine. Le Malgache se complaît dans une vision de survie. Une vision ramenée au simple moment présent. La grande majorité des paysans malgaches vit dans une économie, uniquement, de subsistance. Il faut absolument un modèle de développement qui sera partagé et approprié par tous les acteurs du développement. Sans exception.
Autrement dit, l’Etat exprime, explique, vulgarise sa politique avec des repères clairs et précis dans un temps et dans l’espace. La population l’assimile, y adhère et s’en approprie. Et il est clair qu’elle s’y souscrira si et seulement si ce programme s’inscrit dans une sorte de pacte social générant pour tout le monde des dividendes proportionnels au travail fourni.
En d’autres termes, le pacte de stabilité n’aura pas un réel impact en termes de développement sans ce pacte social tacite mais réel. Les vrais ouvriers du développement et artisans d’un taux de croissance à deux chiffres sont les agriculteurs, les ouvriers, les opérateurs et non les politiciens.
