L’économie mondiale continue de subir les impacts de la crise sanitaire et du conflit russo-ukrainien. « Madagascar n’en est pas épargné. Il importe d’ajuster les priorités et cela devrait se traduire dans le projet de loi de finances initiale 2023 qui sera examiné et adopté par les parlementaires durant cette session ordinaire en cours », de l’avis de l’économiste Tarzan Ndremitsara.
Il insiste sur la nécessité de prioriser le secteur agricole. Cet économiste a mis en relief l’importance de l’assistance et des appuis aux producteurs, que ce soit en matière de semences, de techniques agricoles et autres pour améliorer les rendements. Tarzan Ndremitsara estime, par ailleurs, que les engins qui ont été déployés dans les régions devront être utilisés à des travaux de terrassement ou à la mise en place de canaux permettant d’avoir des petits périmètres irrigués. Une augmentation de la production permettra à la fois de réduire les prix des marchandises et de diminuer l’importation. Nul besoin de rappeler que le défi pour Madagascar est d’atteindre l’autosuffisance alimentaire et de devenir le grenier de l’Océan Indien.
Cet économiste a également mis un accent particulier sur le secteur tourisme et la promotion de la destination Madagascar. Nul besoin de préciser qu’il s’agit d’un secteur pourvoyeur de devises avec diverses retombées sur l’économie du pays. Pour ce qui est de la politique monétaire, la Banky Foiben’i Madagasikara devrait se pencher sur la transformation de la réserve nationale d’or en or monétaire. «Il faut s’inspirer des pratiques des autres pays et les adapter au contexte malgache pour soutenir à long terme la monnaie nationale», a-t-il conclu.
Claudia R.
La décision approuvée en conseil des ministres de recourir à la procédure de passation de marché de gré à gré, afin de confier la production de certains imprimés administratifs à des prestataires privés, dans le cadre de l’opération de jugement supplétif de délivrance de carte nationale d’identité, soulève les polémiques. « Seuls les imprimés non soumis à des règles de gestion spécifiques peuvent faire l’objet d’un contrat de production avec des imprimeries privées. Il en est ainsi des requêtes au jugement, de la déclaration solennelle sur l’honneur, de certificat de résidence, de certificat de recherche infructueuse, de certificat d’examen somatique », selon les précisions apportées par le ministre de l’intérieur et de la décentralisation, Justin Tokely.
Le ministre a fait noter l’intérêt manifeste de la population à l’égard de l’opération jumelée d’enregistrement rétroactif de naissance et de délivrance de carte nationale d’identité. Le nombre de citoyens demandeurs a largement dépassé les prévisions. C’est pour agir dans un meilleur délai et d’apporter les solutions idoines au bon déroulement de l’opération que le recours aux prestataires privés a été initié. Le ministre Justin Tokely a insisté sur le fait que la production en-dehors de l’Imprimerie Nationale ne concerne aucunement les imprimés figurant dans la nomenclature spéciale des imprimés classés « valeurs fiduciaires » tels que les imprimés de la carte nationale d’identité ainsi que les fiches de renseignements communément appelés « renin-karatra » (fiches-mères) s’y rapportant.
Pour rappel, la loi de finances rectificative 2022 dispose qu’« en marge de la préparation des futures élections, et en raison du fait qu’une partie de la population en âge de voter ne dispose pas de Carte Nationale d’Identité, une campagne de jugement supplétif et CNI sera menée cette année. A cet effet, un budget complémentaire de 16,4 milliards d’Ariary sera inscrit au niveau du ministère de l’intérieur et de la décentralisation ».
C.R
Le président de la République, lors de la clôture du forum national des investissements pour l’émergence de Madagascar, événement qui s’est déroulé à Ivato les 28 et 29 octobre, a annoncé plusieurs mesures pour inciter les opérateurs économiques et investisseurs à venir à Madagascar.
Il s’agit principalement de mesures fiscales relatives aux énergies renouvelables, mais surtout à l’industrie touristique et qui sont déjà inscrites dans le projet de loi de finances initiale (LFI) 2023. L’exemption de taxes, telles que les droits et taxes sur l’importation des bateaux de plaisance et montgolfières, la TVA sur les complexes hôteliers, la TVA sur les équipements pour les parcs aquatiques et parcs d’attractions comme l’utilisation de bateaux de croisière, de catamarans ou de montgolfières et même d’animaux font partie de ces dispositions fiscales. Le président de la République a, par la même occasion, annoncé que l’importation de girafes, de zèbres ou encore d’éléphants, destinée à développer le secteur tourisme, sera exonérée de taxes et d’impôts.
Par ailleurs, des endroits touristiques et des aires protégées seront mis à la disposition des investisseurs pour leur permettre de construire des hôtels écolodges 5 étoiles.
Des protocoles d’accord et des lettres d’intention relatifs aux secteurs de l’eau, l’énergie, l’agriculture et l’élevage, la transformation digitale, la formation professionnelle ainsi qu’à la nouvelle ville Tanamasoandro ont été signés samedi, lors de la clôture du forum national des investissements pour l’émergence de Madagascar.
Velo Ghislain
L’Aéroport international d’Antananarivo s’est vu attribuer le second prix de la sécurité aéroportuaire « SGS Excellence 2022 » par Airports Council International Afrique (ACI Afrique), pour la sous-région de l’Afrique de l’Est. Ce prestigieux prix a été attribué à l’équipe de Ravinala Airports lors de la Conférence 2022 de l’ACI-Afrique et de l’ACI-Monde qui s’est tenue à Marrakech, au Maroc. Il porte sur une norme des aérodromes, utilisée aux opérations aéroportuaires nationales et internationales. « L’obtention de ce prix renforce la motivation de Ravinala Airports, gestionnaire de l’aéroport international d’Antananarivo, dans son engagement pour l’amélioration continue des actions en matière de sécurité aéroportuaire », se réjouit Julien Coffinier, Directeur Général de Ravinala Airports.
La sécurité aéroportuaire concerne l’ensemble des mesures visant à réduire les risques aériens : foudre, incendie, panne de moteur, usure du métal, collision avec des volatiles, ou facteurs humains. Il s’agit donc de toutes les actions mises en œuvre afin d’anticiper et d’éviter les dangers et les erreurs, dans le respect des réglementations locales et internationales. Selon l’annexe 14 de l’OACI, il est obligatoire pour un aérodrome certifié d’avoir un système de gestion de la sécurité (SGS). Il s’agit d’une norme, pour les aérodromes, utilisée pour les opérations aéroportuaires nationales et internationales.
Le Prix ACI Afrique de la Sécurité Aéroportuaire a été imaginé par ACI Afrique pour reconnaître l’excellence et le professionnalisme dans la gestion de la sécurité des aérodromes. Il permet à tous les aéroports membres, quelle que soit leur taille, les aérodromes nationaux aux aéroports internationaux, de présenter et de célébrer leurs succès dans cet aspect vital des opérations aéroportuaires.
L.R
Une dizaine de représentants des États membres et de l’Unité de veille sanitaire de la Commission de l’Océan Indien (COI), dont Madagascar ont participé à un atelier régional qui s’est tenu à Maurice les 27 et 28 octobre dernier. La séance de travail consistait à mener une rétrospective de la riposte régionale contre le Covid-19. De l’avis du Secrétaire général de la COI, le Pr. Vêlayoudom Marimoutou : « cet exercice critique est nécessaire parce que les défis sanitaires évoluent et que nous devons toujours viser l’amélioration de notre surveillance et de notre riposte épidémiologique. Les discussions devront ainsi répondre à des questions de bilan et d’ouvrir à des pistes d’amélioration. […] L’idée est de capitaliser sur les leçons apprises pour améliorer les capacités de prévention, riposte et soutien du réseau SEGA–One Health ». En effet, l’intérêt d’un tel atelier est d’évaluer les capacités de surveillance, de prévention et de riposte à une crise en identifiant les points forts, les freins et les axes d’amélioration.
Ces deux jours d’atelier ont été caractérisés par des partages d’expériences des différents acteurs impliqués dans la riposte Covid-19. Concrètement, une analyse SWOT (identification des forces, faiblesses, opportunités et menaces) a été menée afin d’obtenir une vue d’ensemble et de dégager des axes d’amélioration. Plusieurs thématiques ont été abordées : surveillance épidémiologique, diagnostics, dépistage, séquençage, prise en charge des patients, contrôles aux frontières, vaccination… Il en ressort que l’existence du réseau SEGA–One Health est un atout incontestable pour faciliter la gestion de la crise Covid-19 dans la région. Elle constitue en effet une plateforme concrète d’échanges, de surveillance et d’intervention. Parmi les bonnes pratiques abordées au cours de cet atelier : réactivité, capacité d’adaptation aux besoins et spécificités des États membres, action transversale, partage d’informations… Des axes d’amélio-
ration ont également été proposés, pour ne citer que le maintien/renforcement des formations, la facilitation des procédures d’acquisition de matériels ou équipements ainsi que le renforcement de la sensibilisation.
Recueillis par C.R
L’optimisme est de mise, à en croire la présentation faite par Josielle Rafidy, directeur général de l’Economic Development Board of Madagascar (EDBM), lors du forum national des investissements pour l’émergence de Madagascar, de samedi dernier au CCI d’Ivato. Ces deux dernières années, 83 entreprises par mois en moyenne sont créées au niveau de l’EDBM, « Près d’un millier d’entreprises par an ont été créés depuis 2020, ce qui conforte le dynamisme qui se remet en place en termes de reprise de la relance économique », se réjouit le DG de cette agence de facilitation et de promotion des investissements.
51 projets d’investissements directs étrangers (IDE) et d’investissements directs nationaux (IDN) ont par ailleurs été accompagnés en 2021 et 2022. Ce qui a abouti à 6 décisions d’investissement dans le secteur textile et habillement, ayant généré 443 millions d’euros d’investissements et la création de 981 emplois. Six autres projets en cours d’accompagnement dans ce même secteur devraient aboutir prochainement à la concrétisation des investissements.
Dans le secteur des technologies de l’information et de la communication, l’EDBM a accompagné 3 entreprises qui exploitent déjà aujourd’hui dans le secteur des TIC et ayant généré 133 millions d’euros d’investissement avec 1591 emplois créés.
La facilitation de la création d’entreprises, les boites à outils pour les entrepreneurs, le dialogue public-privé dont l’EDBM assure le secrétariat, le plan d’actions des réformes… constituent autant de mesures favorables à un climat d’investissement attractif et compétitif.
C.R
La commission électorale nationale indépendante (CENI) a de nouveau réuni à Alarobia les représentants des partis et des groupements politiques en fin de semaine dernière pour rendre compte des réalisations du mois d’octobre, premier mois de lancement de l’opération de recensement des électeurs.
Les partis de l’opposition étaient présents à cette séance s’ils avaient boycotté le lancement de cette opération au mois de juin dernier.
Le parti Hery Vaovao hoan’i Madagasikara (HVM) et le Tiako I Madagasikara ont participé à cette réunion dirigée par Retaf Arsène Dama Andrianarisedo, président de la CENI. Rivo Rakotovao, coordonnateur national du HVM, a fait savoir que la crise de confiance entre la CENI et les acteurs politiques persiste. « Il importe désormais que la CENI trouve la solution idoine qui devra rétablir cette confiance par des actions concrètes », a-t-il insisté. La méthode adoptée dans les opérations de recensement, ou encore l’efficacité du logiciel de traitement des données permettant d’établir la liste électorale ont été remises en cause par les partis de l’opposition ainsi qu’une frange des partis politiques centristes.
Pour sa part, le président de la CENI a appelé les acteurs politiques à se mobiliser davantage pour exhorter leurs partisans ainsi que l’ensemble des citoyens à prendre part aux opérations de refonte du registre national des électeurs. Il a mis l’accent sur la transparence et l’inclusivité de toutes les actions de mise en œuvre de cette opération. La CENI reste à l’écoute de toutes les parties prenantes aux élections, a conclu son président.
Marc A.
La coopération militaire entre Madagascar et les Etats-Unis est sur la bonne voie, estime le ministre de la défense nationale, le général Richard Rakotonirina, vendredi à l’occasion de son entretien, à Anosy, avec Alexandra Larosa du bureau de la coopération politique et militaire du Département d’Etat des Etats-Unis.
Leurs discussions ont été axées sur le renforcement de capacité des éléments de la marine malgache et sur la sécurité maritime de Madagascar. Par ailleurs, le général ministre malgache et la représentante du département d’Etat américain ont échangé autour de l’application de la loi dans l’armée ainsi que la rénovation des structures au sein de l’armée malgache. Le ministre malgache de la défense a approuvé la signature du plan de coopération militaire entre les armées des deux pays.
L’émissaire du bureau de la coopération politique et militaire du Département d’Etat des Etats-Unis a été accompagnée à cette occasion du capitaine de corvette Ty-Jebeck Ruun, chef de bureau de la coopération de la sécurité auprès de l’ambassade des Etats-Unis à Antananarivo.
Marc A.
Le ministère de la santé publique annonce 43 nouveaux cas positifs de Covid-19 sur 568 tests réalisés durant la semaine du 22 au 28 octobre 2022. Ces nouvelles contaminations ont été localisées dans 4 régions dont Analamanga, qui demeure l’épicentre de la pandémie avec 32 nouveaux cas, suivie par Atsinanana avec 6 nouveaux cas, puis par Vakinankaratra avec 3 cas et enfin, par Alaotra-Mangoro qui a enregistré 2 nouveaux cas. Des statistiques qui décrivent une hausse significative des nouveaux cas positifs par rapport à la période du 09 au 21 octobre dernier avec 12 nouveaux cas sur 379 tests réalisés.
Cependant, aucune forme grave de la maladie ni décès n’est à déplorer durant cette période de la semaine dernière, quoique 53 cas actifs sont comptabilisés par le ministère de la santé publique.
En ce qui concerne la vaccination, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) rapporte 1.669.079 personnes présentant un schéma vaccinal complet dans la Grande Île.
Marc A.