L’exploitation sauvage fait partie des actes de détérioration de l’environnement et nuit grandement au pays. C’est dans cette optique que la Gendarmerie se lance à la chasse aux orpailleurs illégaux.
La gendarmerie nationale de la Région Haute-Matsiatra a posé un ultimatum de 10 jours, effectif depuis le 2 janvier 2019, aux chercheurs d’or illicites qui pullulent dans le parc de Ranomafana, a-t-on appris de source auprès du Secrétariat d’Etat de la Gendarmerie Nationale (SEG). Notre source a lancé une sévère mise en garde, en indiquant qu’une fois ce délai passé, les forces de l’ordre prévoient de mobiliser d’importants éléments sur place pour les chasser manu militari. Selon les précisions qui nous sont fournies, les mines d’or clandestines de Ranomafana sont à la fois un symptôme et surtout à l’origine de la recrudescence de la criminalité dans la Région. Les habitants déplorent l’insécurité grandissante qui mine cette localité. Régulièrement frappés par les vols de bétail, une grande partie se reconvertit à l’orpaillage, générant une exploitation sauvage.
Ce phénomène n’est pas sans conséquence sur l’environnement en général car tend à favoriser les activités illégales telles que l’exploitation forestière clandestine, la surpêche et le trafic d’animaux sauvages. Or, Ranomafana est l’un des parcs parmi les plus visités et les mieux financés du pays, avec plus de 20 000 visiteurs annuels et est doté d’une station de recherche, à savoir le Centre ValBio, qui reçoit des équipes de scientifiques tout au long de l’année.
Si la gendarmerie nationale est montée d’un ton par rapport aux activités des orpailleurs illicites, c’est justement dans l’optique de préserver le site en général.
L.R
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