Participation des femmes leaders : Taux très faible pour les Malgaches
L’égalité de genre est un concept loin d’être entièrement acquis à Madagascar quoique l’on en parle bien souvent. Depuis ces derniers temps, la participation féminine dans les instances de décisions est régulièrement mise en exergue. Qu’en est-il aujourd’hui ?
La représentation des femmes dans les instances décisionnelles de Madagascar est encore en-dessous du minimum exigé par les standards internationaux d’au moins 30%, soit 19% au niveau de l’Assemblée Nationale, avec 29 femmes parlementaires sur 15, 21% au niveau du Sénat, 20% au niveau du Gouvernement et 16,8% au sein des collectivités décentralisées, avec 3 femmes Chef de District sur 119 et aucune femme Chef de Région.
«La proportion des femmes dans la sphère publique à Madagascar demeure faible et devrait être améliorée via des efforts de promotion de la paix durable», a expliqué Violette Kakyomyo, Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies et Représentant Résident du PNUD à Madagascar, lors de l’ouverture officielle de l’atelier interactif des femmes leaders malgaches sur leur meilleure participation aux processus décisionnels politiques ainsi qu’à l’affermissement de la démocratie apaisée à Madagascar.
Durant deux jours, plus d’une cinquantaine de femmes brillantes, du fait de leur qualité de leader, vont s’échanger et obtenir des recommandations sur leurs rôles et responsabilités dans la consolidation de la paix et de la démocratie à Madagascar. Des femmes députés, sénateurs, maires, directeurs de sociétés et dirigeantes de partis politiques, y sont présentes. Ces assises ont pour ambition d’être interactives afin de mettre en valeur les rôles et la place des femmes leaders malgache dans la promotion d’un environnement propice au dialogue, à la réconciliation, à la cohésion sociale, à la participation citoyenne et à la vie politique apaisée.
Cet atelier vise à cadrer les actions pour les années à venir par rapport aux recommandations, afin d’éviter toutes dérives, ainsi que d’appuyer la convention sur l’élimination de toutes formes de discrimination à l’égard des femmes, a fait savoir Onitiana Realy, ministre de la Population, de la Protection sociale et de la Promotion de la femme.
Des stratégies, qui consistent à renforcer les capacités des femmes, seront établies après l’atelier. La cérémonie d’ouverture a eu lieu hier en présence des représentants des Institutions de la République, des organisations non gouvernementales (ONG) et des agences du Système des Nations Unies à Madagascar.
«Les femmes constituent plus de la moitié de la population. Sans la participation effective des femmes, aucun développement durable ne sera pas de mise», a mentionné le Représentant Résident du PNUD à Madagascar.
Jemima R
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