Passeport et retour : Ravalomanana négociera avec la SADC demain
Le feuilleton est loin d’être términé et l’issue de la crise n’est connue que par une poignée de scénaristes. Les acteurs de cette grande comédie nationale jouent une pièces particulièrement… ubuesque.
“Il ne peut y avoir de développement sans réconciliation, la confiance mutuelle doit prévaloir. Je lance un appel au FFKM et aux autres entités qui ont déployé des efforts pour parvenir à une réconciliation. Il ne peut y avoir de développement dans le pays sans réconciliation”, a déclaré l’ancien Président, Marc Ravalomanana, au cours d’une intervention téléphonique qu’il a faite au Magro Behoririka, samedi dernier.
Marc Ravalomanana espère que chacun prendra sa part de responsabilité. Il faut instaurer un climat de confiance mutuelle pour avancer ensemble, selon ses dires, et mettre de côté l’hypocrisie. « Il ne faut pas nous pousser à faire des choses qu’on ne doit pas faire, cela risque de nous coûter cher », a souligné l’ancien locataire d’Iavoloha, qui n’a pas caché une certaine déception. Il a rappelé qu’il a déclaré son soutien indéfectible au pouvoir actuel, il y a sept mois de cela. Toutefois, il estime que la confiance mutuelle fait défaut et qu’une certaine hypocrisie prévaut. Marc Ravalomanana se désole en effet du fait qu’on ne lui ait pas délivré son passeport sous de futiles prétextes, en dépit du soutien qu’il a apporté au régime. « Il est de mon droit d’obtenir mon passeport », a-t-il souligné. L’avocat Brian Currin s’est renseigné auprès de la justice sud-africaine sur les affaires concernant Marc Ravalomamanana, relatives aux événements du 07 fevrier qui, selon ses dires, ne sont pas fondées. Nombreux sont les bailleurs qui hésitent et qui réfléchissement longuement avant de débloquer des aides, a-t-il poursuivi.
Toutefois, Marc Ravalomamanana a réitéré qu’il n’a pas peur de comparaître devant la justice puisqu’il n’a fait aucun mal à la population malagasy. Il s’entrentiendra avec la SADC cette semaine, a-t-il fait savoir. « Je ferai en sorte d’obtenir ce passeport. Je ne viendrai pas à Madagascar pour semer le trouble mais pour amener la paix et la sérénité ». Il a mis l’accent sur le fait qu’il ne profère pas des menaces, mais demande plutôt l’instauration d’une confiance mutuelle, condition sine qua non pour pouvoir œuvrer ensemble au développement du pays.
C.R
