La Direction du Patrimoine de l’Etat est chargée de gérer, entretenir et préserver le patrimoine immobilier, mobilier et financier de l’Etat et de ses démembrements. Parmi les patrimoines de l’Etat figurent les résidences destinées au logement des personnalités étatiques et politiques. La gestion de ces hôtels ministériels est cependant confrontée à différents problèmes tel qu’il est relayé dans la deuxième Edition du magazine «Economie et Finances» du ministère.
L’on recense actuellement 28 «hôtels ministériels» au niveau central. Il s’agit de villas réservées aux personnalités étatiques telles que les Chefs d’Institution, les membres du gouvernement en exercice, les membres de la Haute Cour Constitutionnelle, les membres du Bureau Permanent du Parlement ainsi que les anciens Chefs d’Etat. «A ce jour, certaines villas ministérielles font encore l’objet d’occupations anarchiques», rapporte le magazine «Economie et Finances» du MEF qui vient de paraitre. Généralement, le droit d’occupation prend fin à la cessation de fonction des bénéficiaires. Toutefois, conformément aux textes en vigueur, les chefs d’institution disposent de six mois après leur mandat pour quitter la villa. Les membres du gouvernement pour leur part doivent quitter la résidence trois mois après la cessation de leurs fonctions gouvernementales.
A noter que ces hôtels ministériels sont gérés au niveau du Ministère en charge des logements administratifs, en l’occurrence le Ministère de l’Economie et des Finances à travers la Direction du Patrimoine de l’Etat (DPE). L’équipe de la Direction Générale des Finances et des Affaires Générales à laquelle est rattachée la DPE précise que certains occupants dont les droits ont expiré refusent de libérer les lieux. «Dans pareils cas, des procédures administratives sont entamées à leur encontre».
Par ailleurs, les villas ministérielles sont également insuffisantes face au nombre croissant des demandeurs, accentué par la tendance actuelle de leur transformation en bureau. De surcroît, le comportement non responsable de la plupart des occupants conduit à la dégradation avancée de ces villas. Le crédit alloué aux travaux d’entretien est pourtant insuffisant et ne permet pas à la Direction du Patrimoine de l’Etat de les maintenir en état. Ce qui mérite une attention particulière.
Recueillis par C.R
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