Pauvreté extrême : 9 régions malgaches en souffrent
Le sud aride est depuis longtemps la région la plus pauvre de l’île , à cause notamment des conditions climatiques qui y sont loin d’être avantageuses. Cette situation ne risque pas de s’améliorer…
Serait-il possible d’espérer voir l’extrême pauvreté prendre fin à Madagsacar ? En tous cas, le scénario se répète en Afrique et à Madagascar. Tant que les ingrédients ne seront pas réunis, il serait utopique de penser à lutter contre la pauvreté. Madagascar épouse cette vision de mettre fin à la pauvreté. Les études de l’INSTAT en 2012 ont démontré que sur les 22 régions, 9 affichent un taux de pauvreté le plus élevé en-dessus de 80%. D’après les statistiques, c’est l’Androy qui semble vivre dans la pauvreté la plus extrême avec un taux de 97%, soit presque l’ensemble de la population de l’Androy. Suivant la thérorie de Julien Damon, c’est dans cette partie, c’est-à-dire le Sud, que l’insécurité règne avec les dahalo. L’Etat malagasy n’arrive pas toujours à tenir tête au « dahalo ».
Selon Julien Damon, professeur en SciencePo et auteur du livre « en finir avec la pauvreté, c’est possible », la paix, les emplois et la résilience du peuple s’avèrent être les ingrédients de l’éradication de ce fléau causé par l’homme lui-même. Selon ses études, il faut assurer la sécurité car la pauvreté produit de l’insécurité et c’est ce dernier qui appauvrit et empêche de se développer. Il ajoute ensuite qu’il faut tout faire pour l’expansion du travail productif et formel, de manière à procurer gains et garanties aux populations. Et enfin, il faudrait protéger le peuple face à la vulnérabilité des conditions, ceci à partir de mécanismes de protection sociale. Toutefois, cette lutte contre la pauvreté doit passer par l’établissement et le respect de droits civils, économiques et sociaux. Moins que par les bons sentiments (au risque de la déception) et les dépenses colossales d’aide publique (au risque, entre autres, de la corruption), ajoute Julien Damon. Pour les emplois, Madagascar n’attire pas encore les investisseurs à cause de ces conditions juridiques farfelues où rien n’est logique. Les emplois ne se créent pas et les chômeurs s’entassent d’année en année
En ce qui concerne la résilience surtout face aux chocs naturels et économiques, Madagascar est menacé. Les malagasy sont trop vulnérables pour encaisser les chocs comme un incendie où une famille peut tout perdre ou bien au passage d’un cyclone, c’est toute une région qui souffre. Face à la chute de la monnaie locale couplée avec l’inflation, les études montrent que la classe moyenne risque de disparaitre. Des millions de dollars ont été dépensés par les bailleurs de fonds pour assister la Grande île dans la protection sociale mais la situation de la pauvreté n’a fait qu’augmenter depuis le jour de l’indépendance. Selon les chiffres de la Banque mondiale, les dépenses de protection sociale qui étaient estimées à près de 179 millions $US en 2008 sont passées à 144,8 millions $ US en 2009. Sans les soutiens des bailleurs de fonds, Organismes Non-Gouvernementaux, le peuple malagasy n’aurait pas pu avoir de CSB, d’écoles, de Kits scolaires pour les enfants ou bien de cantines scolaires. Le langage de mettre fin à la pauvreté fait encore débat surtout sur sa faisabilité.
C.Ramah
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