A Madagascar c’est la période de soudure. Pour les ménages, c’est une période difficile avec la rentrée des classes, la période des pluies, la hausse du prix du riz…La ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat Lantosoa Rakotomalala a fait part des mesures prises pour faire face à cette période de soudure.
“Comme à chaque mois d’octobre, une légère hausse du prix du riz est constatée» confirme Lantosoa Rakotomalala, ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat. La hausse est en moyenne de 50 Ar par kapoaka selon les consommateurs, et le kilo varie globalement de 1.900 à 2.300 Ariary. «L’importation de riz permettra d’y pallier » rassure la ministre lors d’une rencontre avec la presse.
En moyenne, la consommation annuelle est de 2.780.000 tonnes dont 10% sont importées à raison d’un bateau par mois. « Depuis le début de l’année, 225.000 tonnes de riz importés sont arrivés. Un bateau est attendu prochainement au port de Toamasina. 45.000 tonnes arriveront d’ici la fin de l’année » explique-t-elle. Ces marchandises proviennent principalement de l’Asie du Sud-Est. Comparé à l’an dernier, une baisse de l’importation est enregistrée cette année, compte-tenu de la hausse de la production locale. 285.000 tonnes ont été importés en 2019. Le défi est d’atteindre l’autosuffisance alimentaire en vulgarisant notamment les semences améliorées avec l’appui du ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche. Il faut également mettre en place un stock de sécurité pour faire face aux éventuelles intempéries.
Au quotidien, le MICA contrôle le marché en observant les prix et en détectant les retentions de stocks et les spéculations dans tout le pays. Les forces de l’ordre et les autorités locales prêtent main forte aux contrôles, surtout dans les districts éloignés et les localités désenclavées. Des réunions avec les importateurs se tiennent régulièrement pour discuter de la structure des prix. «Les importateurs déploient des efforts pour le bien des consommateurs. Mais il faut aussi suivre de près toute la chaîne de distribution ». Durant le confinement par exemple, des mesures ont été particulièrement prises pour assurer l’approvisionnement grâce à des opérateurs relais établis au niveau des districts. Ils ont assuré la coordination de la distribution auprès des détaillants.
Grâce aux différentes dispositions prises, une baisse de 60% de la rétention de stocks a été constatée par rapport à l’année dernière. A l’approche de la fête des fins d’année, le MICA va redoubler d’effort pour contrôler les prix, et les marchandises (date de péremption…). Cela s’inscrit dans sa mission de protection des consommateurs.
Claudia R.
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