Perquisition chez la députée Nina : Une opération politique, selon le MAPAR
48 heures après la perquisition du domicile de la députée Nina Rahantanirina, la plateforme politique MAPAR, fondée par Andry Rajoelina a réagi en dénonçant une opération politique. Cette plateforme a donné une conférence de presse hier, à Ambodivona. La députée MAPAR élue de Mahajanga I a dénoncé, à cette occasion, des dessous politiques derrière cette perquisition menée dans sa demeure. Perquisition pilotée par une conseillère du PRM dans le but d’intimider le parlementaire MAPAR élue de Mahajanga… Selon les propos de la députée :
«Je me rappelle, quatre jours avant cette perquisition, que j’ai reçu chez moi, au Camaron Café des 67Ha, la visite d’un prétendu collaborateur à la Présidence. Il m’avait annoncé que le Président de la République devra effectuer d’ici peu une visite à Mahajanga. D’après ses dires, l’équipe de la Présidence est convaincue de la grande notoriété dont je jouis à Mahajanga. Et pour que cette visite présidentielle soit couronnée de succès, il m’a fait une proposition qui s’apparentait à un acte de corruption. Il m’a en effet proposé la coquette somme de 5 milliards avec d’autres offres, telles que des carreaux miniers, pour que je quitte le camp Rajoelina pour rallier celui du régime en place. J’avais rejeté sa proposition en bloc… Je pense que cette perquisition de mardi dernier résulte de cette affaire…», explique Nina Rahantanirina.
Dans la même foulée, la plateforme politique MAPAR condamne énergiquement la perquisition illégale, l’abus de pouvoir, l’agression physique, l’arrestation arbitraire des quatre jeunes par des éléments de la Police nationale dans la demeure de la députée Nina Rahantanirina le 13 septembre dernier à 03 heures. En effet, soupçonnés de coups et blessures volontaires sur un fonctionnaire de Police, ces quatre jeunes (trois garçons et une fille) de 21 à 26 ans sont placés sous mandat de dépôt. «Un acte qui demeure illégal et faisant fi des droits de l’homme», d’après la déclaration du bureau national du MAPAR. Cette plateforme, fondée par Andry Rajoelina, réclame la libération de ces jeunes. Le MAPAR exige également que les auteurs et responsables de ces crimes soient traduits en Justice. Le camp de l’ancien président de la transition exhorte ainsi les défenseurs des droits de l’homme ainsi que les membres de la Communauté internationale à réagir à ces faits.
Vola R
