La dernière note de « Perspectives économiques de Madagascar » avertit que l’économie est confrontée à de nouvelles menaces suite à de nouveaux épisodes de COVID-19, à une série d’événements climatiques extrêmes et aux retombées du conflit en Ukraine au début de 2022. Après une reprise économique amorcée en 2021, ces chocs devraient entraîner un ralentissement de la croissance à 2,6% en 2022, contre 4,4% en 2021. Dans ce contexte, le taux de pauvreté restera proche de 81%. « Face à de nouveaux chocs et incertitudes, Madagascar doit plus que jamais entreprendre des réformes audacieuses pour accélérer la croissance et renforcer sa résilience », a déclaré Idah Z. Pswarayi-Riddihough, Directrice des opérations de la Banque mondiale pour les Comores, Madagascar, Maurice et le Mozambique lors d’une rencontre avec la presse à Alarobia. « C’est une nécessité pour réduire la pauvreté dans les années à venir et d’éviter un retard croissant par rapport aux pays pairs. »
Marc Stocker, économiste principal de la Banque mondiale à Madagascar et auteur du rapport, a avancé plusieurs recommandations pour « surmonter la tempête ». L’accélération de la campagne de vaccination, la restauration des services publics essentiels et des infrastructures de connectivité suite aux récents chocs climatiques, ainsi que des mesures fortes visant à réduire l’insécurité alimentaire et à stimuler la production agricole nationale, ont été avancées à cette occasion. Il en est de même des réformes de la tarification du carburant et de l’électricité et du renforcement de la transparence et de redevabilité dans le secteur public, entre autres.
Ibrahim El Ghandour, spécialiste en gouvernance au sein de la Banque mondiale Madagascar, pour sa part, a aussi souligné l’importance d’améliorer les performances des écoles publiques suite à la détérioration continue des résultats d’apprentissage au cours de ces dernières années.
C.R
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