Le ministère de l’industrialisation, du commerce et de la consommation a réuni hier les importateurs de produits de première nécessité pour une concertation en vue d’instaurer un système de plafonnement des prix et des marges des produits de première nécessité. Ces plafonnements s’appliqueront pendant 3 mois et concernent le sucre, la farine, les savons, les engrais… Les produits seront plafonnés en fonction de leur dénomination, de leur qualité et de leurs spécifications techniques. Pour le sucre, par exemple, seul l’ICUMSA 035 ou 045 sera concerné par le plafonnement, d’après les précisions du ministère.
La loi 2018-020 portant refonte de la loi sur la concurrence dispose, en son article 2, que «les prix des biens, produits et services sont librement déterminés par la loi de l’offre et de la demande». Toutefois, en raison d’une situation de monopole, de difficulté d’approvisionnement, et de hausses excessives, «le gouvernement peut prendre des mesures temporaires motivées par une situation de crise, des circonstances exceptionnelles, une calamité ou une situation manifestement anormale du marché dans un secteur déterminé ».
Le MICC a rappelé en conseil des ministres de mercredi que la hausse des coûts des biens de consommation sur le marché mondial est due à la flambée des frets maritimes, à la hausse du coût du baril de pétrole, à la baisse de production ainsi qu’aux impacts de la crise ukrainienne. Sur le marché national, le ministère attribue l’inflation galopante aux impacts de la crise sanitaire, à la dégradation des routes due aux cyclones, à l’insuffisance de la production locale ou encore aux fortes spéculations. Les contrôles seront ainsi renforcés.
Le ministre Edgard Razafindravahy a avancé que «l’objectif du système de plafonnement n’est pas de ruiner les importateurs, mais de tenir compte des intérêts de chacun sans pour autant pénaliser les consommateurs ». Il a mis l’accent sur l’importance du mode d’acheminement par groupage afin de réduire les coûts et que l’approvisionnement des grandes villes dotées de ports (Mahajanga, Antsiranana, Toliara…) devrait se faire par voie maritime.
Les concertations se poursuivront ce jour.
C.R
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