Décidé en conseil des ministres le 15 octobre, un comité de pilotage sera à mettre en place pour contrôler les actions réalisées et celles en cours dans le cadre du Plan Multisectoriel d’Urgence PMDU
La mise en place d’un comité de pilotage du Plan Multisectoriel d’Urgence PMDU a été validée au cours du conseil des ministres qui s’est tenu le 15 octobre dernier à Antsohihy. « Le rôle du comité de pilotage, présidé par le Premier ministre est de contrôler les actions qui ont été réalisées et celles en cours. La mise en œuvre des activités prévues dans le Plan demeure de la responsabilité des départements ministériels concernés. » précise le communiqué du conseil des ministres. Tel que prévu dans le PMDU, le comité de pilotage devra entre autres s’assurer que chaque entité s’est appropriée ses responsabilités et dispose des ressources financières pour exécuter sa mission. Le comité sera chargé d’évaluer l’atteinte des résultats, l’identification des contraintes et blocages et l’adoption les mesures correctives nécessaires. Il devra également s’assurer du respect de la bonne gouvernance dans l’application du Plan. Et la liste n’est pas exhaustive.
Le comité de pilotage basera ses travaux sur les rapports périodiques de suivi opérationnel, sectoriel et financier, des éléments du tableau de bord de suivi évaluation et des notes sur les résultats émanant du secrétariat technique. Deux structures sont prévues être rattachées à ce comité. D’une part, un « comité consultatif » sera composé des partenaires techniques et financiers et des représentants du secteur privé, de la société civile, des enseignants chercheurs et des scientifiques. D’autre part, une situation d’urgence nécessite toujours l’appui des « organes spécialisés de lutte contre la corruption ». Ils comprendront le Comité pour la Sauvegarde de l’Intégrité et l’Inspection Générale de l’État. Une cellule de veille informationnelle sera également mise en place.
De leur côté, le secteur privé attend plus de mesures concrètes. «A ce jour, nous avons bénéficié de report des échéances fiscales, mais est-ce qu’on parviendra à payer ? Il ne faut pas que cela nous pénalise. Ce qu’il nous faut, c’est un véritable plan de relance » s’est exprimé Hassim Amiraly, président du Syndicat des Industries de Madagascar.
A titre de rappel, les objectifs du PMDU sont triples : juguler la propagation du coronavirus et endiguer la pandémie, venir en aide aux populations vulnérables et répondre efficacement aux besoins vitaux de la population ainsi que protéger l’économie, maintenir le capital humain et faciliter la relance. Le PMDU sera donc suivi du plan de relance tant attendu par l’ensemble du secteur privé. De nombreux opérateurs souhaitent un véritable dialogue et des concertations inclusives pour un plan de relance efficace permettant de donner une bouffée d’oxygène aux acteurs économiques et ainsi, un nouveau souffle à l’économie.
Claudia R.
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