Planification familiale : La précocité sexuelle des ados malgaches inquiète le MEN et MSI
La jeunesse malgache se perd. En effet, un lien existe entre précocité sexuelle et abandon scolaire, selon un rapport de MSI. Il est temps de réagir…
31% des filles ont eu un rapport sexuel avant l’âge de 15 ans, contre 22,3% des garçons, selon les statistiques fournies par Maries Stopes Madagascar (MSM), à l’issue de la signature de convention avec le ministère de l’Education nationale (MEN) hier à Anosy. Ces chiffres sont particulièrement alarmants, étant donné que la grossesse précoce constitue un facteur d’abandon scolaire chez bon nombre d’élèves. Effectivement, chez les adolescents de 15 à 19 ans ayant déjà eu des enfants, 52,7% sont sans instruction ou non scolarisés, 31,2% ont achevé le cycle primaire et seulement 12,1% le secondaire.
La signature effectuée entre MSM et le MEN, qui entendent mettre leurs ressources en commun, consiste justement à prévenir cette situation. Lalaina Razafinirinasoa, directeur Pays de MSM, a expliqué à cette occasion que la stratégie de son établissement consiste à déployer des éducateurs aux fins de sensibilisation dans des établissements pilotes de 6 ex-chefs lieux de province. 112 établissements scolaires devraient en tout bénéficier de ce programme. Les 4,5 millions d’écoliers, les 1 150 000 collégiens et les 270 000 lycéens recensés à Madagascar devraient, à terme, disposer d’informations idoines pour se prémunir contre les maladies sexuellement transmissibles et prendront connaissance des différentes méthodes pour se prémunir des grossesses non désirées, durant leurs cours de SVT. Le ministre de l’Education nationale Paul Rabary, pour sa part, a fait remarquer que des réformes s’imposent dans le domaine de l’Education, et qui devraient tenir compte de la mondialisation, du changement de mentalité et de l’évolution des mœurs. Une mission attribuée au Conseil National de l’Education (CNE).
L.R
