La Commission de l’Océan Indien tire la sonnette d’alarme sur ce qu’elle qualifie de fléau environnemental international. Il s’agit ici de la prolifération des plantes exotiques.
L’invasion de plantes exotiques est le premier fléau environnemental au monde, selon les précisions apportées par Chantale Nicole, responsable technique du projet biodiversité de la Commission de l’Océan Indien. Une plante est dite exotique et envahissante lorsqu’elle est introduite dans un environnement qui n’était pas le sien initialement, souvent par inadvertence, ou lorsqu’il s’agit d’une espèce indigène d’un environnement particulier qui a proliférée suite à un déséquilibre de l’écosystème. Dans la région océan indien, des études préliminaires ont recensé 414 plantes exotiques envahissantes qui représentent une menace pour les écosystèmes. Les mesures prises concernent généralement l’éradication mécanique, qui peut être efficace ou pas, mais pourrait avoir des effets secondaires sur les plantes endémiques ou la faune environnante.
Madagascar a été menacée depuis longtemps par les espèces invasives. 105 sont présentes à Madagascar. Les espèces introduites qui sont potentiellement envahissantes ont leur porte d’entrée: les frontières. Dans le but de lutter contre les plantes exotiques envahissantes, le projet biodiversité de la Commission de l’Océan Indien a organisé un atelier de formation dans la grande île, à Antananarivo du 8 au 10 août dernier. Cette formation a permis de doter les agents aux frontières (douane, police, phytosanitaire) des éléments juridiques et environnemantaux pour mieux faire face à l’entrée d’espèces potentiellement envahissantes. Cela permettra de freiner l’importation des plantes quand il s’agit de plantes importées légalement, comment évaluer les risques et quelles sont les mesures à prendre.
C.R
Imprimer
