Les accidents de la circulation se sont multipliés ces derniers temps sur nos routes nationales. La RN7, qui dessert l’axe sud du pays a été le théâtre de collisions mortelles. Depuis le début de cette année, plus d’une cinquantaine de morts a été enregistrée, impliquant dans la majorité des cas, des transporteurs publics. En l’espace de quelques jours, la gendarmerie nationale a dénombré 23 morts à Ankaramena et à Anteza Ambohimahasoa. Aurait-on violé certains interdits, qui caractérisent la culture des communautés villageoises de cet axe au point d’offenser les divinités? Ces dernières manifesteraient alors leur colère en s’acharnant sur les voyageurs! Cette question circule actuellement chez les « Olobe », les « Tangalamena », les notables et autres pères spirituels conservateurs des valeurs traditionnelles. Le nombre inquiétant des victimes de ces accidents les amène à recommander la pratique de rituels spécifiques afin de conjurer le sort.
D’un autre côté, les enquêtes plus terre-à-terre, relevant du rationnel, font état d’imprudence, de négligences et autres violations du code de la route. Le phénomène a tendance à devenir un fait banal, classé dans la rubrique des faits divers. Néanmoins, ces accidents successifs inquiètent au plus haut point les autorités malgaches. En effet, en dépit des dispositions adoptées, certains transporteurs irresponsables trouvent toujours le moyen de les contourner, mettant ainsi en péril la vie des passagers.
Alors que les autorités routières menacent de durcir le ton face à la gabegie au sein des coopératives de transport, ces dernières nient leur culpabilité et craignent des mesures plus contraignantes. Elles dénoncent la responsabilité des transporteurs clandestins.
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