Ah ! Ces embouteillages, SVP
Il paraît que les autorités sont décidées à trouver une ou des solutions aux embouteillages qui paralysent et pénalisent les activités économiques. Vous quittez, en voiture, votre lieu d’habitation et vous n’arrivez au bureau que 3 heures après… A quoi bon se déplacer dans un véhicule ?
Quels enseignements faut-il en tirer ? Les axes routiers n’arrivent plus à desservir, comme il se doit, la Capitale. En fait, 95% de ces routes ont été construites en 1960 et plus d’un demi-siècle plus tard, il n’y a de nouvelles grandes routes qui pourfendent Antananarivo.
Il est clair que les achats de véhicules se portent bien dans la Capitale. Cela n’est que trop vrai pour les véhicules destinés au transport en commun. Sur 10 véhicules qui passent, 4 sont des taxibe, en moyenne. Et ces taxibe, on connaît très bien la façon dont ils respectent le Code de la route. Ni politesse, ni code de bonne conduite. Les taxibe sont à l’origine des 60% des embouteillages. 25% du mauvais état de la route. Et le reste, du manque de civisme des usagers et des piétons.
La première chose à faire est l’application, à la lettre et sans pot-de-vin, des textes de loi qui réglementent la circulation. Cela doit être valable pour tout le monde : conducteurs, piétons, passagers, marchands, voire, policiers de la route.
La seconde chose est de retaper toutes les rues en piteux état. C’est impératif. La réparation doit respecter les normes. Elle doit être solide et pérenne. Et ceux qui sont chargés des travaux doivent les garantir pour au moins 5 ans. Ceux qui, pour des raisons particulières, sont obligés de creuser une partie de la rue concernée, sont tenus de la remettre en état comme auparavant et de la garantir pour au moins 3 ans.
La troisième chose est de construire de nouvelles routes. Il faut transformer toutes diguettes en axe. Ces routes de quartiers sont nombreuses. Il faut créer des axes de désengorgement et avoir le courage de déloger, ensuite, recaser décemment des maisons pour cause d’utilité publique.
La 4ème mesure est la sensibilisation des usagers. L’éducation à ne pas toujours se déplacer en véhicule, de recourir aux moyens de locomotion malléables comme les vélos, les motocyclettes… Nous assistons, en ce moment, au boom des scooters. Et ce phénomène va résoudre, dans premier temps, les embouteillages, mais à terme, il va les aggraver…
