Air Madagascar Le bout du tunnel
La fin de l’année 2015 a failli être tragique pour la compagnie nationale malgache, Air Madagascar, après l’incident survenu à l’avion ATR42, en provenance de Mahajanga qui a raté son atterrissage samedi à Ivato. Un énième incident qui ternit encore plus l’image d’Air Madagascar qui lutte pour sa sortie de l’Annexe B empêchant ses aéronefs de survoler l’espace aérien européen.
Le purgatoire a déjà duré plusieurs années, mais jusqu’à maintenant, malgré les efforts des responsables, Etat y compris, la compagnie nationale se débat encore dans ses problèmes financiers, techniques et humains pour pouvoir sortir la tête de l’eau. L’incident de samedi risque, selon les pessimistes, de donner le coup de grâce à cette compagnie qui a fait la fierté du pays, il y a encore quelques années de cela.
Toutefois, aux dernières nouvelles, les clignotants ont commencé à virer à l’orange ces derniers temps. Grâce aux multiples appels effectués, la Banque Mondiale a promis de voir un peu plus au fond les problèmes d’Air Madagascar et n’a pas exclu de lui venir en aide.
Cette nouvelle donne exige une implication plus profonde de l’Etat et, éventuellement, des concessions de la compagnie nationale, essentiellement dans ses dépenses et les prérogatives accordées tant au personnel qu’aux responsabvles et tous les ayant-droits. Le principal motif des grévistes ayant abouti à la restructuration de la compagnie est d’ailleurs cette surexploitation gratuite de la compagnie par certains privilégiés.
La compagnie va péricliter tant que des efforts et des mesures draconiennes ne soient pris. Il va sans dire que des avantages seront supprimés et que la compagnie se verrait amputée d’une certaine partie de son personnel. Des mesures difficiles mais qu’il faut accepter dans l’intérêt supérieur de la Nation qui ne pourrait se séparer d’un symbole de sa souveraineté. Ce n’est qu’à cette condition que l’on verra le bout du tunnel.
