Anachronisme politique
Anachronisme politique
Les assises du FFKM débutent ce jour. Assises nationales, entendons-nous bien. Elles réuniront plus d’un millier de participants issus d’une centaine d’entités venant des 22 régions. Le SEFIP, branche technique et politique du FFKM, s’est occupé de la partie organisationnelle et éditoriale. L’objectif est d’arriver à produire un condensé de résolutions, qui sera remis au Président de la République. A charge au Chef de l’Etat de mettre en application ces résolutions. En somme, la Présidence de la République est la force exécutoire. Oui, mais cela sera-t-il vrai ? Le pouvoir en place ne semble pas disposé à mettre en jeu l’establishment politique actuel. Il ne veut pas cautionner un processus qui déboucherait sur un partage du gâteau. A plus forte raison, les élections communales approchent et le pouvoir entend jouer cette carte pour asseoir son emprise.
Il y a de l’anachronisme dans l’air. En effet, bon nombre de politiciens pensent que la réconciliation nationale n’est pas d’à propos, car nous sommes dans une logique électorale. Cela suppose l’existence d’un socle constitutionnel et d’un Etat de droit. Comment justifier une réconciliation ? La réconciliation nationale a son bréviaire : vérité, justice, pardon… La pratique gouvenementale parle de transparence, de redevabilité et d’unité nationale.
La Communauté internationale avait exigé la tenue des Présidentielles pour parer au plus pressé. Ce fut une erreur d’appréciation. Elle a écarté Rajoelina et Ravalomanana. Elle a deplacé le problème dans le temps et dans l’espace. Et même si les donnes ont changé, le fond du problème reste le même. La stabilité institutionnelle n’est pas encore au rendez-vous.
