Appel à Bill Gates et Mark Zuckerberg
On croyait que des mesures allaient être prises immédiatement et que les victimes du Kere (famine) dans le sud seraient mieux entourées après la descente massive des autorités sur place et les résolutions prises à ce moment là. Or, l’on vient d’apprendre d’un rapport de la FAO que 1 400 000 personnes sont toujours confrontées à la famine et que 600 000 d’entre elles sont menacées de mort.
Le rapport fait la comparaison entre ce qui s‘était passé en Somalie en 2011 où 200 000 personnes ont succombé à la faim et ce qui se passe actuellement dans certains districts du sud malgache. Il y a vraiment urgence pour que cette organisation internationale tire la sonnette d’alarme non seulement à l’endroit des autorités malgaches, mais également aux contributeurs internationaux qui semblent pour le moins indifférents face au drame qui est en train de se dérouler.
Le plus étonnant dans cette affaire est le silence éloquent du ministère de la Population et de la ministre Onitiana Realy laquelle a pourtant juré que des mesures drastiques quoique à court terme allaient être prises jusqu’au début des opérations d’envergure dont la finalité est l’éradication des conséquences de la sécheresse dans le sud et l’amélioration des conditions de vie de la population.
Peu de Malgaches savent ce qu’est le changement climatique. Or il faut reconnaître que le pays est parmi les premières victimes des perturbations apportées par El Nino et La Nina dues au réchauffement de la planète. A une forte sécheresse succèdent de terribles inondations qui risquent de détruire les cultures et, en sus, les prévisions météorologiques ne permettront plus d’établir des calendriers culturaux.
L’appel de la FAO risque-t-il d’être entendu ? La situation est grave et interpelle tout le monde, en premier lieu les autorités et tous les Malgaches ensuite. Qu’est ce qu’il faut faire pour sauver nos compatriotes et pour leur permettre enfin de vivre dans la dignité sur la terre de leurs ancêtres ? C’est peut-être le moment de solliciter non plus les bailleurs de fonds traditionnels mais les fondations comme celle de Bill Gates ou de Mark Zuckerberg. Des personnalités riches et qui n’attendent que notre signal pour intervenir. Le fondateur de Facebook était bien au Kenya dernièrement. Si nous sommes aussi convaincants que les Kenyans, il n’y a pas de raison pour que l’une de ces personnalités ne fasse un saut à Madagascar
