Bon nombre de pays en voie de développement vivent sous la perfusion des aides internationales. Aides budgétaires, aides au développement, aides aux investissements, des appuis qui se formalisent par des appuis financiers sous forme de prêts non remboursables ou encore de prêts à taux préférentiels. Dans certains pays d’Afrique, le système a fait démarrer des économies basées sur des investissements en infrastructures, d’autres en matière de production agricole.
Toutefois, ceux qui ont choisi un système d’investissements sociaux n’ont pas pu se relever et poussaient les dirigeants de ces pays à assister périodiquement sa population. Madagascar a vécu ce phénomène d’assistanat durant une période. Les agriculteurs ont pu bénéficier d’appuis en matière de semences et d’engrais par l’Etat pendant les années précédentes. Les autorités ont découvert plus tard que ces mêmes paysans ont revendu les engrais que l’Etat leur avait offerts. Le domaine de la santé a connu le même sort. Les opérations « moustiquaires », lancées par les organisations non gouvernementales, et qui devaient protéger les familles nécessiteuses contre le paludisme, devenaient un commerce juteux pour d’autres. Certaines familles soutenues par cette opération, revendaient sur le marché ces moustiquaires. Des exemples d’assistanat qui allaient dans le mauvais sens.
Les autorités du pays doivent savoir choisir le bon plan pour arriver à absorber les aides au développement ainsi que les différents financements internationaux ré-engagés depuis les 4 dernières années. Allons-nous favoriser l’assistanat encore une fois, un système qui n’a pas marché pendant la Deuxième République, ou allons-nous choisir de favoriser le changement de comportement de la population pour plus de responsabilités dans notre économie? Aux dirigeants de répondre. Les candidats à la présidentielle en sont également concernés. Un changement de comportement de la population qui requiert de nouvelles mesures de l’Etat pour n’en citer que le recouvrement d’impôts.
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