La boucle est bouclée. Les deux candidats concurrents de la course à la tête de l’Etat ont achevé leur campagne hier à Antsiranana. Un moyen pour Andry Rajoelina et Marc Ravalomanana de garder le Nord. Coïncidence ? Ils ne veulent pas perdre le Nord… Comme si leurs trajets se rejoignent toujours. Les 10 millions d’électeurs vont désormais départager ce mercredi 19 décembre les deux hommes vainqueurs du premier tour. Deux hommes qui ont été les principaux protagonistes de la crise de 2009 et que les citoyens vont devoir porter l’un à la tête de l’Etat et l’autre à la retraite du moins pour une durée de 5 ans.
Il ne faut tout de même pas oublier que des citoyens votants se mobilisent pour un vote blanc. Une attitude qui a pris une certaine ampleur durant cette élection de 2018. Des politiciens et des entités citoyennes s’investissent pour ce faire durant la période de campagne. Ils ne sont, certes, pas influents, mais constituent un aspect politique à ne pas ignorer.
La comptabilisation du vote sera plus qu’importante dans le cadre de ce second tour de la présidentielle. La lecture des résultats sera certainement prise en compte par les observateurs nationaux comme internationaux. Les appels au vote sont persistants de tous les côtés. Les candidats, la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), les responsables étatiques, la société civile, sont au travail et ne cessent d’appeler au devoir citoyen tout en observant la situation de près. Les enjeux ne sont pas les moins importants puisqu’il s’agit là de choisir entre deux styles de diplomatie, de mode de fonctionnement économique et de gouvernance différents. En tout cas, c’est la démocratie qui est en jeu et à laquelle Madagascar va donner une nouvelle fois une leçon au monde entier.
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