Madagascar demeure un pays qui vit au-dessous du seuil de la pauvreté. Plusieurs programmes sont, désormais, en cours de réalisation, mais qui nécessitent une volonté politique et surtout morale pour arriver à terme. Certes, les projets de développement visant à mettre en place les infrastructures de base sont sur la bonne voie, mais il faut également conscientiser la population à savoir bénéficier de ces réalisations et de les utiliser à bon escient.
La mise en place de projets énergétiques, à l’instar des grands chantiers de production d’électricité, nécessitera un meilleur accompagnement en matière de développement industriel. Il faut noter que mettre en place des centrales produisant une puissance de 600 Mégawatts dans un endroit du pays ne sera pas uniquement pour plaire aux ménages, mais il faut aussi que l’économie en bénéficie. Il en est de même de l’amélioration des infrastructures portuaires et aéroportuaires. Ces infrastructures qui doivent bénéficier à la fois à l’industrie du tourisme et des échanges commerciaux et non pour plaire uniquement aux simples voyageurs. Alors là, il faut que les Malagasy aient le sens de l’entrepreneuriat et le goût du risque.
Mais dans cet accompagnement, il faudra aussi une préparation morale. Le goût du risque et le sens de l’entrepreneuriat s’apprennent. A noter que les opérateurs économiques nationaux ont pour vocation de servir leur pays à travers leurs actions : créer de l’emploi, créer de la valeur ajoutée au profit de la Nation ou encore concourir à la croissance économique du pays. Dans le volet moral, il faut bannir cet esprit insulaire que nous adoptons depuis des années. Ce phénomène de rejet des investissements internationaux qui nous a toujours trahis depuis maintenant un demi-siècle. A chaque fois que des investissements importants sont annoncés dans le pays, voilà que les politiques s’en mêlent. La croissance économique de 2018, enregistrée à hauteur de 6,5%, témoigne de l’avancée de Madagascar sur le plan économique. Une avancée que le nouveau régime héritera sans doute et pourra améliorer. Maintenant, il faut oser avancer et écarter les craintes contre-productives.
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