Avant le 26 juin
On va aller doucement, donc, vers une retouche. Au niveau du Gouvernement, d’abord, des ministres seront remplacés. Non pas parce qu’ils sont incompétents, mais leur profil politique ne répond pas aux nouvelles donnes suivant les résolutions prises lors des assises nationales du FFKM. En quelque sorte, on mettra en place un gouvernement, non pas d’union nationale, mais de réconciliation nationale. Les mouvances Rajaonarimampianina, Ratsiraka sont bien représentées dans le gouvernement actuel. Le retour en grâce de Marc Ravalomanana lui permettra de revenir de manière plus significative qu’un seul ministère, dans ce gouvernement. La mouvance Zafy et la mouvance Rajoelina, victime de la transhumance politique, seront obligées de passer dans l’opposition si elles maintiennent leur position actuelle.
La seconde retouche touchera l’Assemblée nationale. Sera–t-elle dissoute ? Pas immédiatement. Mais elle sera transformée en une Chambre constituante pour réviser la Constitution actuelle, bâtarde aux yeux de certains juristes et de la grande majorité de la classe politique. Mais, il est clair que cette chambre est issue de la transition. Elle a remplacé le Congrès de la Transition avec des hommes et des femmes élus au suffrage universel. Elle a la légalité. Peut-elle prétendre détenir la légitimité ? Le HVM, au pouvoir en ce moment, n’a pas de députés élus sous ses couleurs. Il est de son intérêt d’avoir une nouvelle Assemblée nationale.
La troisième retouche concernera le FFM. Cette institution, issue de la Transition, a été contestée dès le départ quant à la qualité de ses membres, jugés trop proches de Rajoelina. Le FFKM s’est démarqué du processus et lui a damé le pion aujourd’hui. Une nouvelle structure sera mise en place dans les prochaines semaines, avant le 26 juin, probablement.
Les analystes estiment que toutes les retouches devraient justement se jouer avant la fête nationale. Pour montrer qu’une force nouvelle se met en chantier.
