Bonne année
L’Alahamadibe ou le Nouvel an malgache a été célébré selon la tradition, hier. Peut être pas avec les fastes habituels du nouvel an grégorien mais avec une volonté manifeste de retourner aux sources et aux racines malgaches.
Les premières célébrations, vers le milieu des années 90 se faisaient presque en catimini, dans un cercle restreint comprenant des notables et des descendants des Rois malgaches d’Ambohitrabiby et d’Anosimanjaka. Si elles prêtaient à sourire du fait de l’accoutrement des convives qui remettaient les habits princiers sous la royauté, le sérieux des organisateurs a fait que, petit à petit, l’Alahamadibe gagne du terrain à tel point que certaines sociétés malgaches ont fermé boutique pour permettre à leurs employés de faire la fête, hier. Peut être, plus tard, l’Alahamadibe sera férié comme le 1er janvier.
Seulement, la date, elle, ne fait pas l’unanimité. Et c’est d’autant plus dangereux que des entités, partie prenante dans la préservation de la tradition malgache, se soient soulevées contre l’Alahamadibe du 31 mars 2014. Une autre personnalité, très écoutée et très suivie sur les réseaux sociaux mais résidant en France, avance également que cette date est tronquée. Elle situe l’Alahamadibe aux environs du mois de septembre en se basant sur le calcul du mouvement des astres, comme le faisaient, selon lui, nos ancêtres.
Quoi qu’il en soit, donner de l’importance à une tradition bien malgache est quelque chose de positif en ce moment où nos valeurs commencent, malheureusement, à se perdre. Ce retour aux sources pourrait nous permettre de nous reconnaître pour que nous puissions rebâtir notre Nation et repartir sur de nouvelles bases. Et de tout cela : « Bonne année et tous nos meilleurs vœux ».
