En cette saison touristique pendant laquelle bon nombre de nos citoyens ainsi que des étrangers empruntent les lieux de vacances, la question de la sécurité devient plus qu’importante. Les Forces de l’Ordre notamment la Gendarmerie et la Police Nationale sont à l’œuvre sur les points de contrôle des routes nationales. Sur la RN7 vers le Sud, la RN4 vers Mahajanga et la RN2 vers Toamasina, les contrôles policiers sont plus fréquents. Ceci dans le but d’éviter non seulement les actes de banditisme et les attaques mais aussi pour prévenir les accidents de la circulation tout en rammenant les usagers de la route à la raison.
La saison touristique est moins bonne pour ne pas dire en retard par rapport aux autres années en termes d’occupation dans les hotels. Les nationaux sont moins nombreux à se déplacer dans les provinces et les brousses. La rénovation du calendrier des examens a impacté sur la saison touristique. Il faudra ainsi attendre la fin des examens officiels pour connaitre l’affluence dans les zones prisées des vacanciers nationaux. Et de l’autre côté, les étrangers sont de plus en plus nombreux à fréquenter les zones toursitiques malagasy. Nosy-Be, Sainte-Marie, Toliara, Mahajanga, Morondava, Antsirabe, … autant de villes, villages, sont prisées par les touristes étrangers. Le taux d’occupation des hotels de luxe avoisine les 70%, a-t-on appris. Les infrastructures hotelières de qualité offrant des services aux normes internationales ne sont pas pour autant vidées de leurs clients. En réalité, les récoltes sont bonnes pour le secteur du tourisme.
Cette bonne récolte ne reste pas uniquement dans le secteur du tourisme. L’agriculture connait également une nette amélioration. La riziculture, une des références du pays en terme d’agriculture, a connu une bonne récolte cette année. Les deux zones de référence à savoir Ambatondrazaka et Marovoay ont augmenté leur rendement à plus de 60% par rapport à l’année 2017. Une situation qui est plus qu’émerveillant pour les paysans.
Malheureusement un grand fléau ternit l’image de ces fruits des efforts de l’ensemble des acteurs du pays. La question de l’insécurité demeure difficile à résoudre. Comme si l’équation était difficile et semé d’embuches. Les réseaux de malfaiteurs sont plus que jamais actifs : kidnappings, vols et attaques à mains armées, associations de malfaiteurs dans les vols de bovidés, attaques aux transporteurs sur les routes nationales, … autant de faits qui terrorisent la population urbaine comme rurale. Ce phénomène n’est pas nouveau lorsque les récoltes sont bonnes et quand le pays est à l’aube d’une élection présidentielle. Comme si une manœuvre visant à semer le vent de panique et une situation de trouble se met en place dans cette même période. La conséquence n’est autre que le recul du pays face aux défis de développement qui se met en place. Le plus important sera de savoir qui peut tirer les ficelles d’une telle initiative ?
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