Carotte et bâton
La réinsertion des « dahalo » devenus des KTS, ou Kotra Tonga Saina, est un enjeu majeur. Des « dahalo » se sont repentis. Cela signifie qu’ils étaient sortis du droit chemin à cause de la précarité de leur situation sociale. Ils avaient choisi, pendant des années, la solution facile et criminelle pour survivre.
Une nouvelle approche a été mise en application. Une autre philosophie. Et, apparemment, la stratégie de la carotte et du bâton a été, jusqu’ici, payante. Du moins, dans cette contrée de Madagascar. Mais, il reste du travail.
D’abord, il faut assurer la pérennité des actions de réinsertion. Les terres, les semences. Les vivres et autres victuailles pour tenir avant les premières récoltes et rentrées d’argent.
Ensuite, il faut réussir la réconciliation intercommunautaire. Ces KTS ont été les bourreaux pendant des années. Ils ont écumé, tué, volé, violé… Et comment les faire accepter par les populations qu’ils ont terrorisées et violentées ? Il faut une réconciliation villageoise. Mais, également, il faut restaurer la confiance et le respect mutuel vis-à-vis des forces de sécurité.
Enfin, il faut organiser des opérations de ce genre dans les autres régions chaudes de Madagascar : Melaky, Menabe…
Quid de la sécurité en milieu urbain ? Les choses sont difficiles. D’autres facteurs entrent en ligne de compte. Et il est difficile de croire qu’on peut réunir au stade de Mahamasina tous les bandits des grands chemins d’Antananarivo et de ses agglomérations. Mais il est envisageable de créer des emplois pour baliser les jeunes et pour contrer la propension à basculer dans la solution trop facile de l’illégalité pour s’enrichir. Matière à réflexion.
