Cela ne va pas s’arrêter la…
Le Président de la République vient de frapper un grand coup. Il a limogé un de ses proches collaborateurs. Henry Rabary-Njaka s’est sacrifié à la cause. Il était son sherpa durant les élections présidentielles.
Quelle signification donner à ce geste ? Ce fut une manière de montrer que le Président est à l’écoute de tout le monde. La démission de Henry Rabary-Njaka a été réclamée par les syndicalistes grévistes d’Air Madagascar. Mais on croit savoir que le Chef de l’Etat avait demandé l’avis de quelques autres personnes avant de prendre cette décision en Conseil des ministres. Mais, pour d’autres analystes, ce geste pour apaiser est un message pour ses adversaires, mais siégeant directement ou indirectement dans le régime : si je l’ai fait pour mes amis, je le pourrai pour mes ennemis…
On croit savoir que le coup de balai ne va pas rester là. Et au sein de l’Assemblée Nationale, il existe un courant défavorable au bureau permanent. Ce bureau a été le fer de lance de toutes les manœuvres contre l’Exécutif. Autrement dit, nous avons une Assemblée sous le contrôle des opposants. Le mot est lâché. Il existe une opposition réelle, mais elle refuse de se déclarer comme telle. Ce qui fausse le jeu démocratique. Le TIM clame qu’il travaille avec le régime. Mais on a vu, au cours de ces 4 dernières semaines, que ce parti, présidé par Marc Ravalomanana, a participé pleinement à la requête de déchéance du Président de la République et à la motion de censure contre le gouvernement Ravelonarivo. Même si la motion a échoué, la pression pour un changement de gouvernement ou pour un remaniement en profondeur est toujours d’actualité.
