La politique, c’est souvent l’art de convaincre. A tort ou à raison, c’est l’appréciation de chaque récepteur qui la définit. Dans les pays en voie de développement, cette conviction et cette appréciation se limitent aux réalisations visibles et concrètes. Parfois, les hommes politiques profitent de cette version pour berner la population.
Le facteur temps, un point sur lequel les populations des pays en voie de développement sont, en majeure partie, en conflit. Ces populations qui n’apprécient pas le terme « patience » et ne sont pas en mesure d’attendre les projets à long terme. Madagascar n’a pas été en reste dans cette attitude. Lorsque les grands projets de développement arrivent à maturité, les velléités de déstabilisation et les manœuvres attisant les crises surgissent. Puisqu’on veut quelque chose de concrète et de palpable sans calculer le long terme.
Cette attitude amène également nos politiciens vers le populisme et la démagogie. On s’empresse de développer des solutions à court terme et des solutions à la va-vite qui ruinent parfois notre pays et le peuple. Les mesures dites « tip-top » n’ont jamais aidé au redressement de notre pays. Nous arrivons à une nouvelle échéance électorale. C’est l’heure pour les politiciens du régime, comme de l’opposition, de faire leurs preuves et de donner du réalisme à leurs propos. Si la démagogie prend place, c’est que le développement n’arrivera point. C’est autour de leur programme que chaque électeur différenciera son candidat favori.
Equilibrer le concret avec une vision à long terme de manière réaliste, c’est ce qu’attend le peuple de ses dirigeants. Mais il faut dire que ce peuple ne doit pas se laisser berner par des propos en l’air, qui ont alimenté les regrets. Les regrets qui n’interviennent jamais avant l’acte, mais toujours post-acte.
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