Madagascar entre dans une nouvelle ère depuis minuit ce matin. De nouveau, le pays connaîtra 30 jours d’aventure très politique. Les 36 candidats à la présidentielle sont engagés dans un processus, préparé depuis deux ans avec le concours de l’Etat, appuyé par les partenaires techniques et financiers internationaux du pays. Les candidats auront à convaincre les 9 millions d’électeurs pour pouvoir s’installer à la Magistrature suprême du pays. Le processus est lancé, aucune machine arrière n’est permise, sauf en cas de force majeure.
Cette étape ultime de la campagne va mettre à l’épreuve la Nation. Les électeurs, les candidats, le peuple sont devant leurs avenirs. Qui va-t-il choisir pour arriver à mettre Madagascar sur la lancée du développement déjà en route ? Les électeurs en auront le choix, un large choix politique. Les candidats, eux, promettent tous un meilleur avenir pour le peuple, mais il appartient aux électeurs de faire le discernement. Un discernement qui ne peut être visible qu’à travers les programmes de chacun des candidats, à travers les gestes et paroles et surtout, de la conduite de chacun d’eux.
Cette mise à l’épreuve de Madagascar dans le cadre de la consolidation de la démocratie va sans doute être visible tout au long de ce processus. C’est lors de ces 30 jours de campagne que l’on apercevra si le pays a pris de l’avance devant ses frères africains, ou au contraire, il a pris un sérieux recul en matière de démocratie. Le vote, qui est une des formes les plus courantes de cette démocratie, sera le leitmotiv de ces 30 jours de campagne. Il appartient maintenant à chaque citoyen et à chaque candidat ainsi qu’à tous les acteurs concernés par le processus électoral de faire preuve de droiture. Une droiture qui demande un respect infaillible de la loi ! La démocratie rime, rappelons-le, avec la légalité.
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