Cette corruption en question
A partir de demain, chaque ministre sera évalué. Disons chaque ministère sera evalué. C’est l’une des mesures anoncées par le Premier Ministre Jean Ravelonarivo. L’opinion a recu avec curiosité et intérêt les rencontres du Chef du Gouvernement avec des hauts responsables sectoriels.
Les magistrats et les juges ont ouvert cette série d’ampamoaka. Il faut une justice crédible. Une justice certes indépendante mais qui rassure les justiciables dans ses jugements et ses arrêts. L’appareil judiciaire malgache est réputé pour être pami les plus corrompus par les différentes enquêtes et études officielles effectuées jusqu’ici.
Les dounaiers ont passé un mauvais qurt d’heure vendredi. Le Premier Ministre n’a pas mâché ses mots. On s’explique pourquoi, des responsables de la douane ont été limogés. Les policiers et les gendarmes n’ont pas échappé à l’exercice où visiblement un général excelle. La réunion fut à huis clos mais il n’est pas sorcier de deviner ce qui s’est passé dans la salle.
Au bout du compte, le Premier Ministre a dit tout haut ce que de nombreux malgaches parlaient tout bas. Au bout de plusieurs années de pratique, la corruption est devenue une pratique courante, acceptée avec fatalité et impuissance. Pire, c’est le contraire qui semble anormal.
C’est le système dans son fonctionnement et ses « pouvoirs » qui devrait être changé et revolutionné, de l’avis des analystes. Ce système corrompt et facilite la corruption. Il encourage meme la corruption. Pour avoir une signature (qui est votre droit) il faut faire sauter trois verrous au moins. C’est-à-dire graisser la patte à trois responsables qui ocupent trois postes différents. C’est grave. Mais c’est comme ca. Le rôle du Bianco, des éducateurs, de la société civile est devenu plus qu’important. On ne décrète pas une guerre. On change de terrain de guerre et de mode de gouvernance.
