Enfin quelques gouttes de pluies sur la capitale et ses environs! Avec les fortes chaleurs de ces derniers temps, nous en avions vraiment besoin. La météo annonce que la pluie sera au rendez-vous le reste de la semaine mais avec une intensité moindre. Même si dame pluie ne satisfait pas suffisamment la population, à Madagascar, les conséquences néfastes du changement climatique se ressentent de jour en jour: les rivières se tarissent, les champs et les rizières sont en proie à la sécheresse, pis encore, la famine sévit dans le Sud. Et nous ne sommes pas sortis de l’auberge puisque, un document émanant de la Direction générale de la météorologie fait état d’une tendance à la baisse des précipitations. Un phénomène climatique qui ne pourra que s’empirer au fil des ans.
Aurions-nous offensé à ce point les divinités pour qu’elles nous sanctionnent ainsi ? La pluie fut longtemps symbole de fécondité et d’abondance. Pour un pays à vocation agricole comme le notre, les longues périodes sans pluie sont redoutées. La pluie a donc été très souvent divinisée dans plusieurs régions du monde depuis des millénaires, car tout observateur pouvait constater qu’elle établit un pont entre le domaine des dieux, le ciel, et celui des hommes, la terre. Les dieux peuvent par la pluie récompenser les valeureux, les nourrir, les rendre riches, ce qui n’est visiblement plus le cas depuis quelques temps.
Nous avons l’habitude d’attribuer nos malheurs aux changements climatiques. Eh oui, les scientifiques incluent Madagascar parmi les 20 pays les plus vulnérables à ce phénomène. Mais l’Homme et son mode de vie n’en serait-il pas le seul responsable? La pollution, la déforestation, l’exploitation démesurée de nos ressources naturelles, autant de facteurs susceptibles de contribuer à notre propre perte.
Le réchauffement climatique est planétaire. Il suffit de voir la fonte des glaciers dans les pôles Nord et Sud. Les prévisionnistes font état de situations plus chaotiques : les périodes d’inondation et de sécheresse, toujours plus violentes, vont se succéder dans les années à venir. Face à de telles prévisions, Madagascar ne s’en sortira pas indemne. Se repentir ne serait certainement pas suffisant, il est temps pour tout un chacun de prendre ses responsabilités pour sauver cette planète.
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