Les premières pluies se sont déversées sur la capitale en début de semaine traînant dans leur sillage, un bilan négatif : un individu a été retrouvé mort emporté par les courants du côté d’Ambohidahy Ankadindramamy. Cet incident ne constitue qu’une infime partie de ce que prévoient les météorologues : Madagascar n’est pas à l’abri des effets dévastateurs du changement climatique.
Madagascar fait partie des dix pays africains les plus vulnérables au changement climatique. D’ores et déjà, la crise climatique affecte la faune et la flore du pays, le mode de vie des habitants ainsi que l’économie nationale. Le réchauffement climatique a entièrement bouleversé notre climat ces dernières décennies.
Géographiquement, le sud de l’île est devenu plus aride, en particulier sur le long de la côte ouest. En revanche, le nord est régulièrement en proie aux inondations à cause d’une pluviométrie intense. Cette partie du pays devient de plus en plus exposée aux cyclones qui cette année seront très violents selon les climatologues.
Du point de vue socio-économique, le pays est énormément affecté par ces phénomènes climatiques. Environ 80% de la population sont dépendantes de l’agriculture pour survivre. Or, chaque année, les récoltes font les frais des aléas climatiques. La sécheresse et l’aridité dans le sud contraignent les peuples à migrer vers le nord où ils comptent trouver de nouvelles ressources de subsistance. Les habitants du nord, pour leur part, sont régulièrement affectés par les innondations souvent dévastatrices…
L’exode massif engendre des conséquences néfastes. Les migrants climatiques contribuent à la destruction massive de l’écosystème en s’installant à l’intérieur des aires protégées.
Le gouvernement a mis en place des mesures destinées à remédier à ces problèmes environnementaux en partenariat avec les organismes internationaux.
De nombreux programmes de protection des régions rurales, agricoles et côtières ont été réalisés, totalisant plus de 135 millions USD. Madagascar vient de bénéficier d’un financement de 102 millions USD de l’Association internationale de développement (IDA). Une initiative du Programme des Nations Unies pour l’Environnement PNUE est actuellement en cours afin d’améliorer la capacité de résilience des communautés rurales de 5 régions du centre et du sud du pays.
Mais toute cette manne suffirait-elle face à l’urgence climatique ? Malheureusement, rien n’est moins sûr…
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