La situation s’annonce inquiétante au sein de l’administration publique. Une administration qui ne va pas dans le bon sens. « On a tendance à politiser le système judiciaire et judiciariser la politique ». Une phrase de Laza Andrianirina directeur général du Bureau Indépendant Anti Corruption (Bianco) qui en dit long sur la situation qui prévaut dans le pays. De son point de vue, il y a ceux qui tentent de ramener sur l’arène politique certains dossiers instruits en justice et en parallèle il y a une forme de politisation de la justice. Raison pour laquelle il estime judicieux d’instaurer un climat propice au traitement des investigations.
Toutefois, la justice n’est pas la seule concernée. Un « laisser-aller » persiste dans l’administration en général. Les principes et les orthodoxies de l’administration publique sont parfois violés. Comment peut-on croire qu’un ministre peut donner un ordre au secrétaire général d’un autre ministère ? Ou encore le cas d’un responsable qui a, par exemple, été induit en erreur sur le paiement d’un fournisseur alors qu’il avait été avisé par ses subordonnés.
Le Bianco n’a pas manqué de souligner hier que les détournements de deniers publics ont constitué la majorité des investigations de son département. Tous les secteurs à tous les niveaux sont concernés par cette hausse inquiétante de délits de corruption à grande échelle.
Une justice équitable et des sanctions exemplaires pourraient certainement freiner cette corruption qui gangrène le pays depuis des décennies.
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